Energie solaire : Fès profite de l’expérience allemande

12 décembre 2008 - 11h19 - Economie - Ecrit par : L.A

« Favoriser la coopération dans les domaines énergétique, économique, environnemental et sanitaire ». Tel est l’objectif du partenariat qui lie la ville de Fès à celle de Hanovre (Allemagne), indique Mohamed Laâraqui, deuxième vice-président du Conseil de la ville chargé des relations internationales. Même son de cloche auprès de Hauke Jagau, président de la région de Hanovre. Ce dernier a qualifié d’opportunes et de favorables les possibilités de coopération avec Fès en matière d’énergies renouvelables, d’assainissement, de voirie et de santé.

D’ailleurs, la délégation allemande, en visite à Fès, est composée d’industriels et d’experts dans les domaines de l’eau, de l’environnement et de la culture. Une trentaine de professionnels et d’élus au total. Ils souhaitent transmettre leur savoir-faire aux responsables locaux. Ils vont, donc, les assister surtout dans le secteur de l’énergie solaire. A cet égard, la ville de Fès veut profiter des 9 mois de soleil qu’elle connaît au cours de l’année pour répondre à ses besoins notamment en électricité.

Dans ce sens, la première expérience verra le jour au niveau du futur complexe culturel qui abritera notamment une bibliothèque de 2 millions d’ouvrages. Ici, une grande tour sera construite et enveloppée par des plaques solaires. Ces installations permettront la transformation du rayonnement solaire en énergie thermique. « La production de cette énergie peut être soit utilisée directement (pour chauffer le bâtiment par exemple) ou indirectement, comme pour la production de vapeur d’eau pour faire tourner des alternateurs et ainsi obtenir une énergie électrique », explique Hamid Chabat, président du Conseil de la ville de Fès.

L’expérience peut profiter également au domaine de la recherche industrielle. Pour le secteur de l’industrie, selon les experts allemands, certains systèmes permettent de concentrer l’énergie solaire en un point précis qui peut alors atteindre une température considérable. Une production électrique est alors possible via, entre autres, des turbines à vapeur ou d’autres moteurs thermiques.

Techniquement, des collecteurs paraboliques chauffant un fluide caloporteur circulant dans des tuyaux placés au niveau de leur foyer géométrique ont aussi été développés. La solution la plus réaliste économiquement à l’heure actuelle, pour la production d’électricité solaire à l’échelle industrielle, consiste à chauffer un fluide caloporteur (eau, sels fondus, huiles synthétiques ou directement vapeur) en y concentrant le rayonnement solaire. L’irrégularité propre de l’énergie solaire peut être contournée soit en stockant de la chaleur (avec un réservoir de fluide chaud), soit en hybridant les concentrateurs solaires avec une centrale thermique classique.

Ambition

L’ambition des responsables de la ville est de s’inspirer du savoir-faire et de la technicité de leurs homologues allemands. Notamment en matière de gestion urbaine, de traitement des ordures, d’environnement et de culture. Pour ce dernier volet, Fès est dotée d’un complexe culturel comportant un théâtre conforme aux normes internationales. L’occasion sera, donc, opportune pour les artistes allemands d’animer des pièces théâtrales à Fès. Il faut juste mettre en place les dispositions pour l’édification d’un partenariat solide, permanent et dynamique.

Source : L’Economiste - Youness Saad Alami

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Sujets associés : Allemagne - Fès - Energie

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