Des dizaines d’usagers s’estimant lésés par ces annulations de dernière minute ont déjà déposé plainte, selon des sources concordantes. A l’heure actuelle, le parquet a reçu plus de 40 plaintes et en sont au stade de l’enquête préliminaire.
Les clients se plaignent aujourd’hui d’avoir acheté des billets pour un voyage qui n’a pas pu être réalisé pour la simple raison que la compagnie n’avait pas les autorisations nécessaires.
En mai 2006, à grand renfort de publicité vantant ses vols promotionnels à un centime d’euro (hors taxes d’aéroport) depuis sa base de l’aéroport de Marseille-Marignane, Ryanair avait mis à la vente quelque 3.000 billets à destination de Fez, Marrakech et Oujda, au Maroc.
Les vols étaient programmés à partir du mois de novembre, mais les clients qui avaient acheté leur billet ont été entre-temps prévenus par courrier électronique qu’ils étaient reportés au 1er décembre. Finalement, la compagnie irlandaise avait annoncé le 16 novembre que tous ses vols en direction du Maroc au départ de Marseille étaient reportés sine die.
L’ouverture de ces lignes était en effet conditionnée à l’accord "ciel ouvert" entre le Maroc et l’Union européenne, qui n’était pas encore signé lorsque les billets ont été mis en vente et qui n’a finalement été ratifié que le 12 décembre.