Lors de cette émission diffusée en direct le 23 octobre dernier, Eric Zemmour avait rappelé le massacre de "musulmans et même certains juifs" par un gouverneur général de l’Algérie nommé par Thiers en 1840.
Selon LeMonde.fr, cette mise en demeure, publiée le mardi 3 décembre, constitue une forme d’avertissement pour la chaîne d’info du groupe Canal+. En cas de manquements répétés, la chaîne peut écoper d’une suspension temporaire du programme, à un retrait de l’autorisation de la chaîne, en passant par des amendes ou privations d’écrans publicitaires.
En réponse à cette mise en demeure, le groupe Canal+ dans un communiqué a annoncé qu’il allait déposer un recours pour abus de pouvoir auprès du Conseil d’Etat. Il considère cette décision "injustifiée" et "contraire aux principes de la liberté d’expression". Pour CNews, ce que le régulateur reproche à l’émission relève de "l’expression du pluralisme des courants de pensées et d’opinion".
Mais le groupe a pris toute de même ses précautions. En effet, depuis le 29 octobre et après une recommandation du comité d’éthique de Canal+, l’émission d’Eric Zemmour est enregistrée et n’est plus diffusée en direct afin d’éviter tout débordement.