Pedro Sanchez et Yolanda Diaz ont évité le sujet pour ne pas contrarier les autorités marocaines, croit savoir El Confidencial, précisant que cet accord entre Sanchez et Diaz vise à approfondir les politiques déployées par l’actuel gouvernement de coalition. « La nouvelle coalition va durcir l’impôt sur les sociétés afin de récolter 10 milliards d’euros. Elle y parviendra en faisant payer aux entreprises un taux effectif de 15 % sur le résultat comptable. C’est-à-dire sur le bénéfice qu’elles perçoivent, et non sur le bénéfice qu’elles déclarent percevoir », a annoncé Diaz lors de la conférence de presse conjointe avec Sanchez après la signature de l’accord.
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Le document aborde de long en large la politique de l’emploi qu’entend mettre en œuvre le gouvernement au cours des prochaines années, ainsi qu’une réforme fiscale, l’approbation d’un nouveau système de financement et un renforcement de la santé publique. L’accord prévoit aussi la réduction du temps de travail à 37,5 heures par semaine « sans réduire les salaires », une réforme chère à Díaz, de même que de nouvelles mesures pour « réglementer les licenciements ». Les deux parties ont également convenu de revoir à la hausse les objectifs de la loi sur le changement climatique et de « garantir l’accès à l’éducation pour tous les enfants de deux ans d’ici la fin de la législature ».
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Toutefois, les deux responsables n’ont pas évoqué les accords qui doivent être conclus pour permettre à Sanchez de conserver son poste à la Moncloa. Le PSOE et Sumar disposent de 152 sièges (121 du PSOE et 31 de Sumar), et il leur faut au moins vingt sièges supplémentaires pour assurer l’investiture du leader socialiste avec un minimum de 171 sièges exigés. Pour atteindre cet objectif, il leur faudra encore négocier avec Podemos (5 sièges) et tenter de convaincre le PP, Vox et Unión del Pueblo Navarro. Dans sa dynamique de ralliement, le PSOE explore toutes les possibilités et vise un gouvernement de coalition de grande envergure.