Le tourisme représente environ 7 % du PIB et génère plus de 500 000 emplois directs, soit environ 5 % de la population active marocaine. C’est ce qui ressort du dernier rapport de la banque mondiale sur la situation économique du Maroc.
L’ONG espagnole Andalucia Acoge vient d’accuser le gouvernement central de favoritisme au profit les travailleurs originaires de l’Amérique latine et de l’Europe de l’Est aux dépens des Marocains.
Francisco Ramos, Secrétaire général de l’Association, repris par l’Agence Europa Press, accuse le gouvernement central de faire une discrimination à l’encontre des travailleurs marocains en réduisant le contingent de la main d’oeuvre originaire de notre pays au profit de celle de l’Amérique Latine et de l’Europe de l’Est. Et au responsable associatif de préciser que les contingents de la main d’oeuvre qui devrait rejoindre l’Andalousie au titre de l’année à venir devrait s’établir sur des critères professionnels et non sur la base de la qualité des relations de l’Espagne avec les pays d’origine, le Maroc en particulier.
Le gouvernement central vient d’arrêter, en effet, le nombre total des travailleurs étrangers qui devraient rejoindre, au titre de l’année 2003, le marché du travail andalou à quelque 8.839 personnes qui devraient être recrutées dans les exploitations agricoles andalouses. Un chiffre qui est très en deçà de la demande effective exprimée par les commissions provinciales andalouses qui estiment leurs besoins à quelque 20.250 travailleurs.
De plus, et à en croire Francisco Ramos, l’exécutif espagnol entend suivre une politique de réduction progressive de la main d’oeuvre d’origine marocaine et lui substituer celle originaire des autres pays.
Par ailleurs, la province de Huelva connues pour ses étendues exploitations de fraise, aurait déjà émis, a-t-on pu apprendre, une offre de plus de 15.000 emplois agricoles à destination de la Pologne et de préférence à la gent féminine à laquelle est promise en plus d’un salaire qui dépasse largement celui en vigueur dans leur pays, une prise en charge totale en matière de logement.
Prenant à témoin les résultats de cette année, 2002, en matière d’offres de travail temporaire en Andalousie, le responsable de l’Association estime que la politique du gouvernement n’a pas marché et la main d’oeuvre autorisée n’a pu couvrir la totalité de la demande des entreprises locales. C’est pour cette raison que le responsable de l’ONG andalouse insiste sur la nécessité de chercher d’autres alternatives.
Dans ce sens, l’Association propose au gouvernement central de mettre en place un système permettant de délivrer des permis de travail aux futurs travailleurs temporaires dans leurs propres pays et d’entrer librement en Espagne. Et si au bout d’un certain temps ils n’arrivent toujours pas à y trouver du travail, ils seront invités à quitter le territoire. Une autre alternative proposée par Andalucia Acoge veut qu’il soit permis aux entreprises de contracter la main d’oeuvre en dehors du contingent fixé par le gouvernement central, d’autant plus, explique son secrétaire général, que la demande en main d’oeuvre change d’un jour à l’autre à tel point que sa gestion nécessite une grande flexibilité.
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