Le procès de Mohamed C., imam marocain de la mosquée Herrera à San Sebastián, dans le nord de l’Espagne, accusé d’endoctrinement djihadiste sur des jeunes et l’un de ses fils mineurs, s’est ouvert ce mercredi. Le parquet a requis contre lui une peine de 9 ans de prison pour endoctrinement, terrorisme et financement du terrorisme.
« Je n’ai rien à voir avec le terrorisme, je suis pacifique et je crois en la démocratie, la justice, le dialogue et la liberté d’expression. Je demande la liberté parce que je n’ai commis aucun crime de sang ou de violence », a déclaré Mohamed C. à la barre.
Au cas où le tribunal ne qualifierait pas ces faits de crime de terrorisme et d’endoctrinement, le procureur Pedro Rubira et l’avocate de la partie civile, Carmen Ladrón de Guevara, demandent que le Marocain soit condamné à trois ans et six mois de prison pour endoctrinement passif en raison des contenus djihadistes retrouvés sur son ordinateur et son téléphone portable ainsi que sur ses comptes Facebook, fait savoir EFE.
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Le procureur et l’avocate de l’Association des victimes du terrorisme (AVT) soutiennent qu’il existe suffisamment de preuves pour condamner Mohamed C., précisant qu’il a usé de sa position d’imam de la mosquée d’Herrera et de président de l’Association culturelle islamique ASSAFWA qu’il a créée en 2018, pour recruter et endoctriner les jeunes musulmans, notamment des migrants marocains. Lors de son arrestation, il tentait d’endoctriner trois jeunes migrants marocains, pris en charge par le gouvernement basque, rappelle le parquet.
Mohamed C. était très actif sur les réseaux sociaux comme Facebook où il publiait des contenus appelant à commettre des actes terroristes et à financer le jihad au profit d’organisations terroristes comme Daech et Al-Qaïda, soulignent le parquet et l’avocate de l’AVT, précisant qu’il s’était rendu en France pour collecter plus de cent mille euros en espèces dans des mosquées radicales en vue de financer ces organisations terroristes.