L’imam Bilal J. est entré en Espagne pour la première fois en juillet 2017, et une deuxième fois en mars 2018 et s’est installé à Getafe depuis le 3 décembre de la même année. Depuis lors, il prêche les vendredis à la mosquée Al-Istikama de la ville. D’origine marocaine, il publiait des contenus djihadistes sur Facebook et Telegram, est-il indiqué dans l’acte d’accusation auquel Europa Press a eu accès.
En 2020, son domicile a été perquisitionné par des agents du Commissariat général à l’information (CGI) qui y ont saisi quatre téléphones portables, deux cartes SD et une clé USB. Après analyse, il a été prouvé que l’imam « a adopté des mesures de sécurité dans ses communications et sur les réseaux sociaux ». Il utilisait des réseaux Wifis pour se connecter à Internet et avait jusqu’à dix adresses e-mail, deux comptes Telegram et neuf profils Facebook.
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Dans l’un des téléphones, il a été découvert trois vidéos réalisées par la section technique de Daech donnant des instructions sur les mesures de sécurité à adopter sur Internet. L’imam a aussi participé activement aux activités de 41 groupes djihadistes sur Telegram et WhatsApp, précise l’acte d’accusation, ajoutant que certains de ces groupes étaient gérés par des agences de communication de Daech, comme AMAQ et Nasher News.
Sur un autre téléphone, jusqu’à 50 vidéos d’exécutions et de meurtres par des méthodes violentes ont été retrouvées. L’imam marocain a été aussi contacté et formé pour commettre des attentats terroristes, soutient le procureur, ajoutant que le mis en cause a profité de sa fonction d’imam à la mosquée de Getafe pour tenter d’endoctriner les jeunes fidèles et faire l’apologie de Daech.