Le Marocain a déposé sa demande de nationalité en juillet 2017. Mais ce n’est que le 19 juillet 2021 que le ministère de la Justice lui a notifié sa décision de ne pas lui accorder la nationalité espagnole. Il a fait appel de la décision devant l’Audience nationale qui vient de rejeter sa requête et confirmer le refus « pour des raisons d’intérêt national » sur la base de l’article 21.2 du Code civil.
La haute juridiction a pris sa décision en se fondant sur le rapport du Centre national de renseignement (CNI), lequel indique que le Marocain « est un membre actif du mouvement islamiste radical des Frères musulmans », une « organisation politique très influente au sein du monde islamique et disposant d’une large structure internationale ».
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Ce n’est pas la première fois que le CNI donne son avis défavorable à une demande de nationalité espagnole. Diverses raisons sont évoquées : soit des liens avec des groupes islamistes radicaux, soit une collaboration avec les services de renseignement marocains. Dans certains cas, le secrétaire d’État à la Sécurité a même ordonné l’expulsion des concernés du territoire national.
En octobre dernier, les forces de sécurité de Caceres ont arrêté Yahya Benaouda, président de la communauté islamique de la ville de Talayuela et de la région de Campo Arañuelo, accusé de salafisme. D’origine marocaine, l’imam a été expulsé parce que considéré comme une menace pour la sécurité nationale. Sa requête en appel a été rejetée par l’Audience nationale qui a confirmé son expulsion.