Yahya Benaouda vient d’être débouté par la chambre administrative de l’Audience nationale devant laquelle il a fait appel de la décision du secrétaire d’État à la sécurité du ministère de l’Intérieur qui a ordonné son expulsion d’Espagne en juin 2020.
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L’arrêté d’expulsion mettait en avant « la commission d’une infraction très grave et le fait de mener des activités menaçant la sécurité nationale », selon la plainte déposée par le Commissaire général à l’information. « Après examen des déclarations de l’accusé et des preuves apportées », la Cour a estimé que celles-ci ne sont pas suffisantes pour « démentir les faits qui, selon l’administration, ont motivé l’expulsion » du Marocain, accusé de salafisme.
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Les magistrats considèrent le profil et le discours de Benaouda comme « radicaux » et confirment qu’il constitue une « menace pour la sécurité et la stabilité sociale ». La Cour nationale précise que l’imam marocain n’a pas nié diffuser des contenus radicaux sur ses deux comptes sur les réseaux sociaux. Benaouda réside actuellement au Maroc. Il a annoncé récemment que si son expulsion est confirmée, il saisira la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH).