Mohamed Said Badaoui
Le tribunal de Reus a décidé vendredi du transfert de l’activiste Mohamed Said Badaoui au Centre d’internement des étrangers (CIE) de Barcelone, en attendant son expulsion. La veille, l’Audience nationale a ordonné son expulsion en raison de ses propos radicaux et ses liens présumés avec des terroristes. Mohamed Badaoui, président de l’Association de défense de la communauté musulmane de Reus, a nié ces accusations après son arrestation en août par la police nationale.
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L’Audience nationale a refusé de surseoir à l’expulsion, arguant que l’arrêté d’expulsion pris par le secrétaire d’État est basé sur la plainte du commissaire général à l’information de la police nationale qui « révèle le radicalisme idéologique de l’accusé » et « l’endoctrinement dans sa communauté avec la diffusion de postulats pro-djihadistes ». Le Marocain est aussi accusé de contribuer, avec ses discours, à la montée du radicalisme dans la province de Tarragone.
Dans le rapport de police, l’activiste est accusé d’endoctriner principalement les groupes « vulnérables et manipulables », notamment les mineurs non accompagnés d’origine marocaine. Pour toutes ces raisons, l’Audience nationale a approuvé l’expulsion de Mohamed Badaoui, estimant qu’il est une menace à la sécurité nationale et peut nuire aux relations entre l’Espagne et d’autres pays.