« Il n’est pas intégré à la société espagnole et ne traite qu’avec les personnes d’origine marocaine et musulmane. Il est lié à l’idéologie du mouvement extrémiste Tabligh et prône des attitudes contraires à l’égalité des sexes et à l’intégration des musulmans dans la société espagnole », a indiqué le CNI dans son rapport auquel Hoy a eu accès.
À lire : L’Espagne refuse la nationalité à un « agent des renseignements marocains »
Pourtant, le Marocain a juré devant la Haute cour nationale qu’il n’a aucun lien avec le mouvement Tabligh. C’était lors de l’appel fait de la décision de la direction générale des registres et des notaires qui lui a refusé la nationalité espagnole en juillet 2019. Il a souligné qu’il résidait en Espagne depuis l’âge de 4 ans et est « plus espagnol que marocain », selon une jeune femme qui a témoigné en sa faveur, pour avoir été sa petite amie de 2014 à 2017. « Il est une personne pacifique et respectueuse, qui respecte son espace et qui n’est pas sexiste », assure-t-elle.
À lire : La nationalité espagnole refusée à une Marocaine
Un professeur de français qui a confié avoir enseigné au Marocain de 2008 à 2011, a aussi affirmé à la Cour, lors d’une audience du 5 septembre 2019, qu’il n’a rien remarqué d’anormal chez le Marocain pendant toute cette période. « je n’ai relevé aucune attitude étrange envers ses compagnons d’origine espagnole », a-t-il déclaré. Selon un autre témoin, un ami de longue date du Marocain, « c’est une personne gentille, pacifique et pleinement intégrée à la société espagnole ».
Malgré tous ces témoignages favorables au Marocain, l’Audience nationale a estimé que le rapport du CNI est suffisant pour lui refuser la citoyenneté.