Etats-Unis : un suprémaciste blanc condamné à onze ans de prison

12 septembre 2019 - 19h00 - Monde - Ecrit par : I.L

Un suprémaciste blanc américain a écopé de onze ans de prison ferme, le mardi 10 septembre, pour avoir brûlé une croix en bois, une pratique adoptée par le Ku Klux Klan afin d’intimider les Noirs.

Pour effrayer des adolescents et d’autres résidents noirs de Seminary, une bourgade du Mississipi, Louis Revette, 38 ans, s’est payé les services d’un complice, Graham Williamson, rapporte l’AFP. Celui-ci avait construit et brûlé une croix pour atteindre l’objectif escompté.

Selon la même source, cet acte et d’autres mis en scène par ces suprémacistes blancs, étaient pourtant interdits par la Cour suprême qui avaient validé, en 2003, des lois punissant les auteurs de ces comportements d’intimidation.

Poursuivi par une Cour fédérale, Louis Revette avait plaidé coupable en avril et reconnu son crime. Il a donc été condamné, le mardi 10 septembre, à 11 ans de prison ferme. Son complice ayant également plaidé coupable sera fixé sur son sort en novembre prochain.

Pour Eric Dreiband, responsable de la protection des droits civiques au Ministère de la Justice, le mis en cause a « terrorisé des membres d’une communauté uniquement à cause de leur race ». A cet effet, le cadre du département de la justice a promis de « poursuivre les crimes racistes avec toute la force de la loi ».

Fondé en 1866 après la défaite de la Confédération sudiste opposée à l’abolition de l’esclavage, le Klu Klux khan (KKK) prônait la suprématie des Blancs et a compté jusqu’à 5 millions de membres, à son apogée, en 1925.

Ses adeptes ont longtemps terrorisé les Afro-américains avec des lynchages et d’autres violences. Au début du 20e siècle, ils avaient commencé à brûler des croix, soit lors de rassemblements, soit pour effrayer les Noirs.

En dépit des condamnations sévères, ces suprémacistes n’ont jamais baissé la garde. Un an plutôt, un habitant du Texas avait ainsi écopé d’un an de prison pour avoir pendu un poupon en plastique dans l’escalier menant à l’appartement de ses voisins noirs.

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