Etude exploratoire sur l’avortement à risque au Maroc

26 décembre 2007 - 17h28 - Maroc - Ecrit par : L.A

Une étude exploratoire sur l’avortement à risque a été présentée mercredi à Rabat, par l’Association marocaine de planification familiale. Cette étude a été faite dans le but de plaider la cause des femmes victimes des pratiques clandestines, initier et générer des efforts concertés pour mettre fin à leur souffrance et aux complications injustifiées tout comme aux décès évitables.

L’avortement à risque commence à prendre une ampleur inquiétante et contribue à l’augmentation du taux de mortalité et de morbidité maternelles.

Le premier axe de cette étude porte sur l’appréciation du vécu et de la perception des parties prenantes, le deuxième concerne le cadre religieux et juridique alors que le dernier axe est relatif aux droits de l’Homme via les conventions internationales et recommandations des instances des Nations Unies. Selon l’étude, la population cible, exposée aux risques liés aux avortements à risque, est constituée des femmes en âge de procréer (15-49 ans).

L’effectif serait de l’ordre de 8.239.000 dont 52 pc sont mariées, 42 pc sont célibataires et 6 pc sont veuves, divorcées ou séparées. Le deuxième sous groupe est constitué essentiellement d’adolescentes, au vu des changements fondamentaux liés à la maturation physique, affective et sexuelle que connaît cette catégorie.

Les AAR sont favorisés par plusieurs facteurs notamment le niveau d’instruction, le chômage, le recul de l’âge au premier mariage et l’urbanisation.

Les participants à cette rencontre ont souligné la nécessité de briser le silence sur cette question en ouvrant un débat national auquel participeraient des professionnels, des Oulémas et des juristes. Ils ont aussi plaidé pour une révision des lois dans un sens humaniste et pour un accès équitable aux soins médicaux pour toutes les femmes.

Selon l’OMS, l’avortement à risque est “tout procédé d’interruption de grossesse non désirée appliqué soit par des personnes qui n’ont pas les qualifications requises, soit dans un cadre qui ne répond pas aux exigences médicales minimales, soit les deux”.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Santé - Etude - Femme marocaine - Avortement

Ces articles devraient vous intéresser :

Des olives marocaines dangereuses pour la santé saisies en France

Un grossiste de Seine-Saint-Denis est au cœur d’une affaire d’importation d’olives impropres à la consommation. Fin septembre, les douanes françaises ont saisi près de 30 tonnes d’olives en saumure en provenance du Maroc. Ces dernières contenaient un...

Maroc : des soupçons d’adultère conduisent à un drame

Le corps sans vie d’une jeune femme a été retrouvé au domicile de sa famille dans les environs de Berrechid. Soupçonné d’homicide, son mari en fuite a été arrêté par les éléments de la Gendarmerie royale relevant du centre territorial de Deroua.

Intoxications en hausse au Maroc : quelles solutions ?

La Fédération marocaine des Droits des Consommateurs s’inquiète après la hausse des cas d’intoxication alimentaire enregistrés dans certains restaurants ces dernières semaines. Elle appelle le ministre de la Santé et de la Protection sociale à...

Variole du singe : le Maroc en état d’alerte

Face à la recrudescence de cas de variole du singe en Afrique, le ministère marocain de la Santé a renforcé son dispositif de surveillance et de riposte. Cette décision fait suite à la classification par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) du...

Au Maroc, un « tsunami d’intoxications alimentaires » alarme les associations

Au Maroc, la multiplication des cas d’intoxication alimentaire suscite l’inquiétude des associations de défense des droits des consommateurs qui appellent les autorités compétentes à renforcer les contrôles dans les restaurants et établissements de...

« Épouse-moi sans dot » : un hashtag qui fait polémique au Maroc

Le hashtag « Épouse-moi sans dot » qui s’est rapidement répandu sur les réseaux sociaux ces derniers jours, a suscité une avalanche de réactions au Maroc. Alors que certains internautes adhèrent à l’idée, d’autres la réprouvent fortement.

L’eau Ain Atlas mauvaise pour la santé ? les autorités répondent

Le ministère de la Santé dément catégoriquement les rumeurs concernant l’eau minérale « Aïn Atlas ». Un document falsifié, circulant activement sur les réseaux sociaux et usurpant l’identité d’une délégation ministérielle, affirmait que cette eau ne...

Maroc : des amendes jusqu’à 10 000 dirhams pour les fumeurs ?

Préoccupée par la croissance du tabagisme au sein de la société, de son impact sur la santé publique et de l’économie marocaine, le groupe du Parti de la Justice et du Développement (PJD) à la Chambre des représentants, présente une proposition de loi...

Une Marocaine meurt après avoir pris des pilules achetées sur Instagram

Une Marocaine de 28 ans est décédée après avoir pris des pilules amincissantes achetées auprès d’une inconnue qui faisait la promotion de ces produits sur Instagram.

Au Maroc, un trek solidaire vire au cauchemar

Alors qu’elles participaient fin octobre au Trek Rose Trip, qui sensibilise au cancer du sein, récolte des fonds pour l’association Ruban Rose et plusieurs autres structures, au Sahara, au Maroc, plus de 800 femmes ont vécu une expérience...