Quelque 431 000 migrants, dont 31 000 Marocains, ont été expulsés du territoire de l’Union européenne (UE) en 2022, selon un récent rapport d’Eurostat intitulé « Migration et asile en Europe 2023 ».
A moins de quelques heures de la grève du 5 décembre, Jean-Paul Delevoye, Haut-commissaire aux retraites a défendu, vendredi 29 novembre, sa réforme lors d’une réunion avec des jeunes à Créteil.
"La démographie européenne et son vieillissement fait que, si on veut garder le même nombre d’actifs dans la machine économique, il va falloir 50 millions de population entre guillemets étrangère pour équilibrer la population active en 2050 en Europe". Ainsi s’exprimait Jean-Paul Delevoye, Haut-commissaire aux retraites face aux jeunes à Créteil.
Pour lui, plus un politique n’est capable de parler d’immigration parce que tout le monde s’hystérise. "On est dans un moment très malsain de notre démocratie où on cherche à jeter en bouc émissaire : hier c’était le juif, aujourd’hui c’est le musulman, après-demain ça sera encore un autre", a affirmé l’ancien ministre de Jacques Chirac.
Ces déclarations de Jean-Paul Delevoye rapportées par Le Figaro ont tôt fait de provoquer l’ire de la droite et de l’extrême droite. Dans un tweet, Bruno Retailleau, patron des sénateurs LR a estimé que c’est "indigne d’un membre du gouvernement". Pour lui, c’est une "scandaleuse rhétorique". Son regret, dira-t-il, c’est que le gouvernement "préférait encourager l’immigration plutôt que la natalité".
"Entre la défense de l’équilibre des retraites par l’immigration massive et le parallèle douteux et inacceptable entre ‘le juif d’hier et le musulman d’aujourd’hui’, Jean-Paul Delevoye jette le trouble sur une réforme des retraites déjà bien mal embarquée", enfonce le député LR Eric Ciotti. La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, a appelé les électeurs à "se réveiller d’urgence et reprendre en main leur destin", face aux membres du gouvernement qui "ont une feuille de route immigrationniste dont ils ne changeront pas".
Réagissant aux commentaires, Jean-Paul Delevoye se désole de constater que ses propos soient "sortis de leur contexte" et "interprétés de façon erronée par certains".
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