« J’ai le sentiment qu’il y a plus de racisme en France dans les années 70 qu’aujourd’hui ». À cette affirmation du présentateur de l’émission « Pascal Praud et vous », diffusée sur Europe 1, un auditeur d’origine marocaine répond : « […] Vous savez le racisme, c’est assez pervers. Avec le temps, le racisme est de plus en plus frontal. Avant, c’était assez discret. Maintenant ouvertement on vous dit… Essayez de passer vous passer quelqu’un qui s’appelle Mohammed et aller chercher un appartement en France, et vous verrez voir que vous aurez du mal à trouver un appartement ou une maison. »
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« Et vos enfants, comment vivent-ils cette situation ? », lui demande le présentateur. En réponse, cet habitant d’une ville près d’Angoulême explique qu’il a donné à ses enfants deux prénoms (un d’origine arabe et un second « à consonance française) pour qu’ils n’aient pas de problème dans la recherche d’un travail ou d’un appartement.
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Les personnes d’origine maghrébine, ou dont l’identité laisse penser qu’elles sont d’origine maghrébine sont victimes d’une discrimination à l’embauche « très importante », révélait une étude de l’Institut des politiques publiques (IPP) publiée le 24 novembre, reposant sur un testing récent de grande ampleur et menée sous l’égide du service statistique du ministère du Travail (Dares). En moyenne, à qualité comparable, ces candidatures ont 31,5 % de chances de moins d’être contactées par les recruteurs que celles portant un prénom et un nom d’origine française, précisait l’étude.