Intitulée « Discrimination à l’embauche des personnes d’origine supposée maghrébine : quels enseignements d’une grande étude par testing ? »,
Cette étude montre également que la discrimination est encore plus forte dans les métiers peu qualifiés. Avant cette étude, d’autres enquêtes ont prouvé par le passé l’ampleur de la discrimination à l’embauche à l’encontre des Maghrébins.
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En 2020, le Conseil de la Communauté marocaine à l’étranger (CCME) a indiqué que 64 % des jeunes marocains disent avoir été victimes de discrimination sous toutes ses formes, selon un sondage. La nouvelle étude a été réalisée entre décembre 2019 et avril 2021, avec une interruption entre mars et juin 2020 (en raison du confinement), et s’est appuyée sur la création de candidatures fictives envoyées en réponse à des offres d’emploi réelles.
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Elle a prouvé que les candidatures dont l’identité suggère une origine maghrébine ont 31,5 % de chances de moins d’être contactées par les recruteurs que celles portant un prénom et nom d’origine française. « Les employeurs refusent 20,5 % plus fréquemment les candidatures dont l’identité est à consonance maghrébine que celles dont l’identité est à consonance française », note l’étude.
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L’emploi pour tous reste un luxe pour de nombreux maghrébins, qui doivent lutter davantage avant de se faire une place dans une société. Selon l’étude, la discrimination envers les candidats issus de l’immigration maghrébine conduit à un écart de 20 % dans l’accès à un entretien d’embauche. De même, lorsque deux candidats sur quatre sont appelés, ceux ayant un nom à consonance française sont privilégiés dans 6 % des cas.
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Des initiatives privées et de politiques publiques essayent tant bien que mal de promouvoir la diversité dans les entreprises, comme l’obligation faite aux entreprises de plus de 300 salariés par la loi du 27 janvier 2017. L’étude indique que les femmes sont également concernées, qu’elles soient célibataires ou non.