Fatima B. accepte purger sa peine pour participation aux activités de l’Etat Islamique

Fatima B., l’une des deux soeurs condamnées par un tribunal belge, alors qu’elles se trouvaient en Syrie, a décidé de ne plus interjeter appel de sa condamnation. Elle accepte purger cinq ans de prison pour participation aux activités du groupe terroriste État islamique, alors que sa sœur, Rahma B., condamnée pour les mêmes charges, maintient son recours qui sera examiné en mars par le tribunal correctionnel d’Anvers.

C’est le 19 Mars que le tribunal correctionnel d’Anvers examinera le recours introduit par Rahma B. en ce qui concerne sa condamnation à la peine maximale pour activisme au sein du groupe terroriste Etat Islamique. Blessée en Syrie par des éclats de métal, elle a dû se faire aider par deux policiers à son entrée dans la salle d’audience jeudi. La jeune femme de 31 ans tenait à être présente face à ses juges. "Elles ont écopé de la peine maximale sans pouvoir apporter une contradiction", avaient souligné maîtres Abderrahim Lahlali et Mohamed Ozdemir.

Depuis leur retour sur le sol belge, Rahma B. séjourne dans l’aile médicale de la prison de Bruges. Auditionnée à deux reprises par la police fédérale, son avocat estime que ces auditions n’ont rien révélé de nouveau, tout comme celles auxquelles sa sœur a été soumise. Cette dernière est suivie par plusieurs services et accompagnée par un consultant en islam. Fatima B. sait qu’elle a commis une erreur en rejoignant un groupe terroriste, et est prête à faire de son mieux pour s’intégrer à nouveau dans la société, rapporte 7sur7.be.

La défense des deux sœurs estime qu’elles ont déjà payé le prix fort en s’échappant de la Syrie. En effet, Rahma a perdu ses trois enfants et le compagnon de Fatima, qui l’a aidée à fuir les territoires contrôlés par l’État islamique, a été décapité, précise la même source.