Maroc : ce que coûte la violence conjugale aux ménages
1,98 milliard de dirhams (MMDH). C’est le montant qu’auraient déboursé certaines victimes de violence conjugale au Maroc. Ce sont là les résultats d’une étude menée par le Haut...
Les violences faites aux femmes n’épargnent pas les femmes parlementaires dans le monde arabe. Une étude menée a révélé que 80 % de ces femmes, pourtant au-dessus de tout soupçon, ont été victimes de violences, qu’elles soient verbales, psychologique, ou même basée sur le sexe.
Le sondage au cœur de cette révélation a été mené par le Réseau des femmes parlementaires arabes pour l’égalité (Ra’Edat). Les résultats ont été présentés mardi à Tunis, et montre que les violences faites aux femmes n’épargnent aucun secteur d’activités, encore moins une classe sociale.
L’étude a été menée sur un échantillon de 370 femmes parlementaires arabes actuelles et précédentes de 15 pays. 76,2 % des sondées ont été soumis à des violences psychologiques, tandis que 47,1 % d’entre elles ont été victimes de violences verbales, y compris l’humiliation basée sur le sexe, contre 32 % qui étaient victimes de formes de violence physique.
Les résultats ont aussi montré que 6,6 % de l’échantillon total choisi ont été victimes de violences physiques, contre 34,3 % qui ont subi des violences économiques, comme des agressions contre leurs biens, ou privées d’opportunités d’emploi, tandis que 5,7 % d’entre elles ont subi des violences sexuelles.
Et chose curieuse, l’étude a révélé que c’est sur internet et les médias (19,6 %), que les femmes parlementaires ont été le plus victimes de violences. Mais elles l’ont aussi été au cours des rassemblements électoraux, lors des réunions des partis politiques et dans la rue. Ce sondage, dont les résultats ont été présentés devant les représentants de certaines organisations internationales, de la société civile, des associations féminines, ainsi que de secteurs gouvernementaux concernés par les femmes, a révélé que 22,2 % des femmes parlementaires qui avaient subi des violences, n’ont pas eu le courage de porter plainte, contre 21 % qui ont eu recours à la police et 15 % à la justice.
Dans une déclaration à la MAP, la vice-présidente du Réseau "Ra’Edat", la Marocaine Fatima Kaima Mazi, tout en soulignant le caractère important et alarmant de ces résultats, a notifié que les acteurs à divers niveaux doivent s’engager dans des objectifs de développement et atteindre l’égalité, l’équité et l’implication des femmes dans l’action politique et le développement. "Il s’avère nécessaire de mettre un terme à la violence politique à l’égard des femmes", a-t-elle laissé entendre, avant d’appeler à mettre au point une stratégie multidimensionnelle qui s’étend au champ législatif avec "la promulgation de lois strictes et contraignantes".
Le Réseau des femmes parlementaires arabes pour l’égalité est un réseau régional qui vise à unir les efforts des femmes parlementaires actuelles et anciennes pour parvenir à l’équité dans les postes de décision à l’horizon 2030.
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