La Belgique refuse la fille adoptive de Kadija Leclere

18 août 2011 - 16h45 - Belgique - Ecrit par : Jalil Laaboudi

Kadija Leclere, cinéaste belgo-marocaine de 40 ans ayant adopté une petite fille âgée de onze mois dans un orphelinat de Ouarzazate il y a quelques mois, s’est vue interdire l’entrée en Belgique pour sa fille adoptive. Elle est accusée de ne pas avoir suivi au préalable des cours de préparation à l’adoption et de ne pas avoir obtenu un jugement affirmant son aptitude à adopter un enfant.

Le cas de Kadija, réalisatrice de "Sac à farine", production belgo-marocaine, n’est pas unique. Elles sont des dizaines à avoir adopté des enfants à l’étranger sans respecter les lois en vigueur en Belgique pour pouvoir accueillir leurs enfants adoptifs au plat pays.

Aujourd’hui, ces victimes s’organisent et exigent l’abrogation de la loi adoptée en 2005. Une première motion a déjà été déposée au parlement par la députée fédérale Catherine Fonck (CDH).

Fatiguée par les allers-retours au Maroc, où elle a dû passer six mois, la jeune femme qui pense à faire entrer sa fille illégalement en Belgique, n’aurait d’autres choix que de reprendre la procédure légale à zéro, à moins d’obtenir un visa pour Sana, démarche dont le succès n’est pas garanti.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Belgique - Lois - Femme marocaine - Enfant - Kadija Leclere

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : du nouveau pour la kafala (adoption)

Présenté par le Groupe socialiste-opposition Ittihadie, le projet de loi N°5.171.22 modifiant l’article 19 de la loi N°15.01 relative à la kafala (adoption) des enfants abandonnés a été adopté à l’unanimité lundi par la Chambre des représentants.

Il veut divorcer, une Marocaine offre une grosse somme pour le retenir

Après 18 ans de vie commune, elle ne peut se résoudre à la séparation. Pour tenter de sauver son mariage, une Marocaine a eu une idée aussi originale que désespérée : offrir de l’argent à la personne qui réussira à convaincre son époux de renoncer au...

Maroc : un « passeport » pour les nouveaux mariés

Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) appelle à la mise en place d’un « passeport » ou « guide » pour le mariage, dans lequel seront mentionnées les données personnelles des futurs mariés, ainsi que toutes les informations sur leurs...

Au Maroc, le hijab plébiscité, les excès rejetés

Une enquête menée par la Fondation Menassat pour les recherches et études sociales révèle qu’une majorité de Marocains sont en faveur du port du voile dans l’espace public.

Pilules abortives : le Maroc face à un gros problème

Des associations de défense des droits des consommateurs dénoncent la promotion sur les réseaux sociaux de pilules abortives après l’interdiction de leur vente en pharmacie, estimant que cette pratique constitue une « atteinte grave à la vie » des...

Une Marocaine meurt après avoir pris des pilules achetées sur Instagram

Une Marocaine de 28 ans est décédée après avoir pris des pilules amincissantes achetées auprès d’une inconnue qui faisait la promotion de ces produits sur Instagram.

Au Maroc, les hommes font du baby-sitting, et ça ne plaît pas à tout le monde

Outre les femmes, les hommes proposent eux aussi des services de baby-sitting via des applications. De quoi inquiéter bon nombre d’internautes marocains qui s’interrogent sur la protection de l’enfance et la légitimité de ces services.

Maroc : mères célibataires, condamnées avant même d’accoucher

Au Maroc, les mères célibataires continuent d’être victimes de préjugés et de discriminations. Pour preuve, la loi marocaine n’autorise pas ces femmes à demander des tests ADN pour établir la paternité de leur enfant.