Floride : Débat sur l’accord de libre échange Usa-Maroc

9 juin 2004 - 01h41 - Economie - Ecrit par :

La chambre de commerce maroco-américaine de Floride a organisé, au cours du week-end dernier, un dîner-débat sur l’accord de libre échange USA-Maroc sous le thème "la voie vers des opportunités d’affaires innombrables".

Intervenant, en tant que key speaker, devant un parterre d’environ 300 hommes d’affaires, dont le président de la chambre maroco-américaine de commerce (MACC), M. Hassan Erroudani, l’ambassadeur du Maroc à Washington, M. Aziz Mekouar a souligné la solidité des liens d’amitié existant entre les deux pays depuis plus de deux siècles.

Il a rappelé, dans ce cadre, que le Maroc a été parmi les premiers pays à reconnaître, en décembre 1777, la jeune République américaine, et la ratification par les deux pays, en juillet 1787, du premier traité de paix et d’amitié maroco-américain, qui est le traité le plus long, jamais interrompu de l’histoire des relations diplomatiques américaines.

Présentant les principales caractéristiques et dispositions de l’accord de libre échange entre les Etats-Unis et le Maroc (ALE), M. Mekouar a rappelé que cet accord a été annoncé officiellement en avril 2002 à Washington, lors de la visite effectuée par SM le Roi Mohammed VI aux Etats-Unis. Il a été finalisé début mars et entrera en vigueur, après sa ratification par le Congrès, en janvier 2005, a-t-il ajouté.

Cet accord qui constitue un nouveau jalon dans les relations bilatérales est de nature à renforcer les échanges économiques qui restent en deça de l’excellence des liens politiques unissant les deux pays, a indiqué le diplomate, avant de relever les perspectives que cet accord ouvre aussi bien pour le Royaume que pour les opérateurs et les investisseurs américains.

Evoquant les chantiers de réformes entrepris par le Maroc sur les plans politique, financier et social et les mesures prises par le Royaume pour moderniser l’économie et améliorer le climat de l’investissement dans le pays, M. Mekouar a souligné que les avancées accomplies par le Maroc, sous la conduite éclairée de SM le Roi, en matière de consécration de la démocratie, de l’Etat de droit et des droits de l’Homme et de développement social lui ont valu l’estime et la confiance de la communauté internationale, des institutions financières et des opérateurs économiques.

Après avoir souligné la stabilité politique dont jouit le Royaume et le climat de sécurité qui y règne, M. Mekouar a rappelé que grâce à sa situation géographique stratégique, le Maroc est un carrefour et une plate-forme d’où l’investisseur peut exporter vers les Etats-Unis, qui ne sont qu’à 6 heures de vol du Royaume, ainsi que vers l’Europe, le Moyen Orient et l’Afrique.

"Investir au Maroc, ouvre les portes de plusieurs régions, de plusieurs marchés", a-t-il assuré.

M. Mekouar qui a mis en relief l’importance de l’accord de libre échange et les perspectives d’investissement qu’il offre, a appelé les hommes d’affaires marocains et tous les membres de la communauté marocaine établie aux Etats-Unis à jouer le rôle qui leur incombe pour promouvoir, à travers leurs connaissances et leurs réseaux, cet accord et consolider ainsi les relations économiques et le partenariat entre les deux pays.

Pour sa part, M. Bryant J. Salter, un ancien diplomate américain qui est aujourd’hui directeur du programme du développement du commerce africain à "Enterprise Florida,Inc.", a mis en relief le rôle crucial que peuvent jouer les hommes d’affaires en vue de la mise en oeuvre de l’accord de libre échange.

"Les gouvernements ont fait leur travail, c’est maintenant aux hommes d’affaires de prendre le relais et d’explorer les opportunités offertes par l’accord", a-t-il dit.

Soulignant la nécessité pour les Etats-Unis de s’ouvrir sur l’Afrique, M. Salter a indiqué que l’ALE ne peut être bénéfique que si les hommes d’affaires déploient les efforts nécessaires pour le concrétiser et l’appliquer.

Le président et d’autres responsables de la chambre maroco-américaine de commerce ont, de leur côté, affirmé l’engagement de leur institution à n’épargner aucun effort pour promouvoir l’ALE, expliquant que la MACC se veut un centre de liaison entre les investisseurs marocains et américains.

Créée en juillet 2003, la chambre s’engage à fournir aux investisseurs potentiels toute l’assistance requise pour l’échange de missions et de voyages d’affaires, l’organisation de rencontres, séminaires et expositions, la dynamisation de l’économie marocaine à travers la sensibilisation des milieux d’affaires américains aux potentialités et opportunités offertes par le Royaume dans les divers secteurs.

Au lendemain de ce dîner-débat, M. Mekouar a tenu une réunion restreinte avec des membres de la MACC au cours de laquelle ont été évoquées les relations maroco-américaines, les avancées notoires accomplies par le Maroc en terme de démocratisation et de développement et qui en font un modèle dans sa région, ainsi que les voies et moyens par lesquels la chambre et ses membres peuvent contribuer à la mise en oeuvre de l’ALE.

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