
Port du hijab : une école française de Marrakech condamnée
Le tribunal de première instance de Marrakech a donné raison à une élève d’une école française (Victor Hugo) qui a été expulsée pour avoir porté le hijab.
Le tribunal correctionnel de Nantes (Loire-Atlantique) a condamné une jeune française de 23 ans reconvertie à l’islam pour avoir poignardé son père, qui l’empêchait de « porter le voile ».
Angelina n’était visiblement plus la même après sa conversion à l’islam. Convaincue d’avoir été « bannie » de sa famille, car elle « traîne avec des gens d’autres ethnies et d’autres couleurs », elle vit désormais « à la rue », rapporte Le Parisien. J’ai même « dormi à la mosquée », certifie cette titulaire d’un CAP Aide à la personne et désormais auto-entrepreneuse dans la « fabrication de bougies artisanales » dans le box des prévenus. Les faits qui lui sont reprochés remontent au 12 octobre. Ce jour-là elle s’était rendue au domicile de ses parents pour « chercher des affaires ». Armée à cette occasion d’un couteau, la blonde jeune femme était « prête à tuer » son père « s’il ne la laissait pas sortir » de la maison.
Angelina a frappé son père avec un couteau à Rezé (Loire-Atlantique) au motif qu’il l’empêchait de « porter le voile. La veille de cette tentative d’homicide volontaire, une altercation a éclaté entre la jeune femme de 23 ans et sa mère Nathalie. « Poussez-vous ou je vous plante », avait alors lancé la prévenue, selon des propos rapportés par sa sœur.
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Angelina est persuadée que ses parents « ne l’aiment pas ». « Ils veulent que j’aille en prison, tout simplement, et ne veulent pas que je sois musulmane », a-t-elle répété mercredi lors de son procès en comparution immédiate. Ses parents la contredisent. « On l’a toujours aimée, on ne l’a jamais rejetée », ont-ils sangloté à la barre. « Quand elle était petite, elle a eu une bronchiolite, elle a failli mourir », s’est même souvenu son père, qui porte encore trace de sa blessure en bas du cou. Le couple s’inquiétait juste de savoir où leur fille « dormait » et de « ne pas avoir de réponses à leurs mails et SMS », résume-t-on.
« La radicalité, c’est un processus qui démarre toujours par une coupure avec la société, avec les parents », a soufflé le procureur de la République. « Si ma fille avait la même évolution, je ne serais pas meilleur que monsieur ou madame… Je serais perdu », a-t-il ajouté, avant de requérir dix-huit mois de prison ferme et autant avec sursis probatoire, assortis d’un maintien en détention contre elle pour cette « fuite dans l’intolérance et le nihilisme ». Finalement, le tribunal correctionnel de Nantes a condamné cette ancienne vendeuse et agente de nettoyage à dix mois de prison ferme, mais aussi à vingt-six mois de prison avec sursis probatoire, avec obligation de soins et de travail.
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