Après avoir demandé un délai pour assurer sa défense, le Marocain avait été placé en détention provisoire avant de comparaître à nouveau en ce mois d’avril 2024, rapporte Actu.fr. Le prévenu était jugé pour harcèlement et violences sur sa femme et ses enfants. Étienne Thieffry, procureur de la République, a requis une peine de 2 ans de prison, dont 14 mois avec sursis probatoire de 2 ans accompagné des demandes de la partie civile en termes de protection. « La société n’accepte plus le type de comportement que vous avez eu à l’égard de votre femme et de vos enfants », a-t-il souligné.
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À la barre, le prévenu a assuré être un bon père et un mari attentionné. « Je leur donnais de l’argent de poche, je faisais tout pour que ma femme soit heureuse. Elle dit qu’elle n’est pas heureuse pourquoi est-elle restée plus de 20 ans avec moi. Elle dit qu’elle avait peur pour les enfants, pourquoi les a-t-elle laissés partir seuls avec moi au Maroc ? ». Son avocat appuie : « On a voulu présenter mon client comme un monstre, c’est juste un être humain avec ses forces et ses faiblesses. C’est un père aimant, peut-être un peu rustre. Il a reçu une éducation autoritaire au Maroc et peut-être que celle-ci n’est pas acceptable en France. Il n’a pas que des bonnes manières, mais cela ne fait pas de lui un coupable ». Mais son client est démonté dès les premiers arguments de Derny, l’avocate des victimes, qui a cité le témoignage d’un des enfants.
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« Mon père a menacé de mettre mon frère à la porte à la fin du Ramadan, autrement, il allait le tuer ». L’enfant ajoutera : « Il est capable de tuer, il a dit qu’il s’en foutait d’aller en prison. » Ne croyant pas aux déclarations du prévenu, les magistrats ont rendu justice aux victimes.