Polémique autour d’une affaire de viol conjugal au Maroc
La Cour de cassation a récemment annulé une décision de la cour d’appel de Tanger qui avait condamné un homme pour le viol de son épouse.
Un homme d’origine marocaine, âgé de 30 ans, a été condamné lundi par le tribunal correctionnel de Bourges à dix mois de prison ferme pour violences conjugales sur son épouse.
L’accusé, dont l’identité n’est pas vérifiée, était poursuivi en comparution immédiate pour violences sur sa femme et l’amie de celle-ci. La femme a confié aux enquêteurs que le 19 avril dernier, son mari, sous l’emprise de cocaïne, l’a violemment agressée, la trainant au sol, lui donnant des coups de poing et de tête, lui arrachant des cheveux, l’étranglant et la poussant contre un mur. Elle ajoute avoir été transportée au centre hospitalier de Vierzon par les pompiers, alertés par une patrouille de police qui l’a retrouvée amochée au sol à son domicile, rue des Épinettes à Vierzon, relaie Le Berry.
Lors de sa comparution, le Marocain, assisté d’une interprète, a nié les faits. « J’ai crié, j’ai eu des échanges verbaux, mais je ne l’ai pas touchée », clame-t-il. Mais sa femme, l’amie de celle-ci ainsi qu’un témoin affirment le contraire dans leurs dépositions. Mieux, le certificat médical délivré à sa femme par le médecin des urgences et les cinq jours d’incapacité totale de travail (ITT) prescrits à cette dernière prouvent qu’elle a subi des violences. L’épouse du prévenu précise que son mari est « jaloux et possessif » et qu’il passe son temps à fouiller dans le téléphone de sa femme.
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Il n’en est rien, rejette l’accusé qui évoque l’existence d’une relation entre sa femme et un autre homme. Mais aucune preuve ne corrobore cette allégation. Dans sa déposition, la femme a soutenu qu’elle est séparée de l’accusé. Mais à la barre, le Marocain a semblé nier cela, déclarant être toujours en couple avec la victime. Le substitut du procureur a requis contre lui une peine de quinze mois de prison ferme, ainsi qu’une interdiction de s’approcher de la victime, de son domicile, de se rendre à Vierzon et une interdiction définitive du territoire français (ITF).
« Il n’a pas commis de violences, que rien ne vient corroborer, il n’est pas séparé non plus », a plaidé l’avocat de la défense, Me Sandra Leblanc, qui demande la relaxe de son client. Finalement, le tribunal a condamné l’accusé à une peine de dix mois de prison ferme pour violences sur son épouse. Il a dix jours pour faire appel.
Aller plus loin
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