France : une mère veut obliger l’Etat à rapatrier sa fille coincée en Syrie

24 octobre 2019 - 15h00 - France - Ecrit par : S.A

Une enquête judiciaire a été ouverte à Paris le 10 octobre en faveur de la mère d’Estelle K., une djihadiste coincée depuis deux ans avec ses trois enfants dans un camp kurde en Syrie. L’objectif est d’examiner la responsabilité de la France qu’elle accuse d’inaction face à ces "détentions arbitraires", et d’espérer leur rapatriement.

Après plusieurs plaintes infructueuses pendant 18 mois, la mère de la djihadiste française a eu gain de cause, le 10 octobre, à Paris, à travers l’ouverture d’une enquête judiciaire avec le chef d’accusation "d’abstention, par les autorités françaises, de mettre fin à une détention arbitraire", indique une source judiciaire.

La mère d’Estelle K., 30 ans, ne désire qu’une chose : le rapatriement de sa fille et de ses trois enfants âgés de moins de 10 ans, coincés dans un camp kurde en Syrie. Selon le récit des faits, la famille de la djihadiste avait quitté la France en 2014 pour rejoindre le groupe, État islamique. Seulement, les choses ont mal tourné depuis l’arrestation de son mari en 2017. Transféré en Irak, ce dernier a été condamné à mort en juin.

Pour les avocats de la mère d’Estelle K., William Bourdon et Vincent Brengarth, "c’est volontairement qu’on a refusé de rapatrier nos ressortissants". "Aux violations des droits de l’Homme s’ajoute aujourd’hui le risque que ces familles soient récupérées par le groupe, État islamique. La France aura sciemment assumé ce risque", ont-ils déclaré.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : France - Paris - Terrorisme - Famille - Syrie - Enfant - Rapatriement

Aller plus loin

La France livre au Maroc Ahmed Chaara, le plus célèbre djihadiste marocain en Syrie

La France devrait livrer dans les prochains jours à Rabat le djihadiste marocain Ahmed Chaara, arrêté en fin de semaine dernière à la frontière entre la Syrie et la Turquie,...

Ces articles devraient vous intéresser :

Blanchiment d’argent : Le Maroc serre la vis et ça paye

La lutte contre les activités de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme connaît des progrès significatifs au Maroc. En témoigne le nombre de déclarations de soupçon reçues par l’Autorité nationale du renseignement financier (ANRF) en...

Les Marocains de plus en plus obèses

Près de la moitié de la population marocaine (46 %) sera obèse d’ici 2035, selon les prévisions de la World Obesity Forum.

Maroc : une sortie en voiture vire au drame

Une sortie en famille qui finit en tragédie. Deux sœurs de 19 et 10 ans sont mortes noyées samedi dans le barrage de Smir près de la ville de M’diq, après que l’aînée, qui venait d’avoir son permis de conduire, a demandé à ses parents à faire un tour...

Un dangereux complot terroriste déjoué au Maroc

Le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) a réussi à déjouer un plan terroriste dangereux visant le Maroc, commandité par un haut dirigeant de Daech dans la région du Sahel.

Maroc : les casinos sous haute surveillance

Dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, les services compétents du ministère de l’Intérieur ont effectué des missions de contrôle dans sept casinos entre avril et septembre 2024, et démantelé plusieurs...

Le Maroc adopte les livrets de famille électroniques

Face à la pénurie des livrets de famille dans certains services d’état civil, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit a annoncé l’adoption progressive des livrets de famille électroniques.

Il y a 13 ans, Imad Ibn Ziaten était assassiné par Mohamed Merah

Toulouse accueille ce mardi 11 mars l’hommage national aux victimes du terrorisme. Latifa Ibn Ziaten, dont le fils Imad a été assassiné par Mohamed Merah il y a treize ans, est une figure active de la lutte contre la radicalisation et de la promotion...

Tourisme au Maroc : une saison estivale en demi-teinte

À l’heure où les Marocains résidant à l’étranger (MRE) retournent dans leurs pays d’accueil, les familles marocaines rejoignent leurs villes de résidence, pour préparer la rentrée scolaire de leurs enfants, les professionnels du tourisme font le bilan...

Maroc : les livrets de famille vendus à prix d’or

Au Maroc, des individus profitent de la pénurie des livrets de famille notée dans certaines communes du fait de la rupture de stocks restants, pour vendre ces documents à des prix élevés.

Vers une révolution des droits des femmes au Maroc ?

Le gouvernement marocain s’apprête à modifier le Code de la famille ou Moudawana pour promouvoir une égalité entre l’homme et la femme et davantage garantir les droits des femmes et des enfants.