Gestion de l’épidémie du covid-19 : l’Institut Montaigne décerne un satisfecit au Maroc

24 mai 2020 - 01h30 - Monde - Ecrit par : Bladi.net

La gestion du coronavirus par le Maroc continue de séduire. L’Institut Montaigne explique que le royaume a déployé des moyens financiers et pris de nombreuses mesures drastiques, qui lui ont permis d’éviter 6 000 morts. La situation sanitaire actuelle au Maroc, les impacts économiques et la stratégie de sortie de crise, ont été évoqués dans une analyse de l’institut publiée dans sa lettre hebdomadaire.

L’auteur de l’analyse a affirmé que les mesures prises et les moyens financiers déployés par le Maroc dans la lutte contre la pandémie du coronavirus, lui ont permis d’éviter 6 000 décès. Il s’agit de la fermeture de toutes les frontières, la fermeture des écoles, les mesures préventives sanitaires et le confinement. À tout ce qui précède, il ajoute la création, le 25 mars dernier, du Fonds spécial pour la gestion de la pandémie doté de 10 milliards de dirhams, soit 934 millions d’euros. La prorogation de l’état d’urgence est motivée par la volonté des autorités de maintenir une vigilance dans le suivi de l’épidémie afin d’éviter l’apparition de nouveaux cas de contamination, a souligné l’auteur de l’analyse de l’Institut Montaigne, qui estime qu’il s’agit d’une option judicieuse.

Sur la levée du confinement, il souligne qu’une stratégie de déconfinement en cours d’élaboration et plusieurs scenarii sont étudiés. Le déconfinement, pour être efficace, sera progressif, en tenant compte de l’évolution de la situation épidémiologique des différentes régions, pense-t-il. Il poursuit en expliquant que les modalités de la stratégie vont dépendre des données scientifiques sur la nature du virus, l’infrastructure des hôpitaux, la capacité de protection de l’économie et du pouvoir d’achat des consommateurs. Des mesures d’accompagnement du royaume en vue de permettre aux citoyens marocains et entreprises de juguler la crise sanitaire ont été prises. À titre d’exemple, l’auteur a évoqué l’indemnité mensuelle octroyée jusqu’à fin juin 2020, aux salariés déclarés à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), en arrêt temporaire de travail, dans les entreprises en difficulté. Au total, 132 000 entreprises sur les 216 000 affiliées à la Caisse, et près de 900 000 salariés ont été impactés. L’auteur a également rappelé les mesures prises, à travers le Comité de veille économique, pour faciliter le financement de l’économie par le système bancaire et répondre aux besoins en liquidité des entreprises.

Par rapport à la relance, l’auteur pense que la question de la soutenabilité du financement est capitale. La relance par le budget et la commande publique va s’imposer et sera confrontée à la réduction des ressources ordinaires, au creusement du déficit budgétaire et au seuil d’endettement tolérable, a-t-il estimé. Pour l’auteur de l’analyse, la relance économique doit être accompagnée par un usage convenablement dosé des techniques conventionnelles et non conventionnelles. La réussite dépend d’une combinaison de politique budgétaire soutenable et de politique monétaire flexible, a-t-il indiqué pour conclure.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : CNSS - Décès - Coronavirus au Maroc (Covid-19)

Aller plus loin

Maroc : boom du nombre de salariés déclarés à la CNSS en 2019

De 1,5 million d’assurés en 2005, le nombre de salariés déclarés est passé à plus de 3,5 millions en 2019, soit un taux de 85% du total des salariés du secteur privé. C’est ce...

Des "mesures exceptionnelles" à la CNSS

Dans le souci de se conformer aux mesures de prévention contre le coronavirus, la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a annoncé, mercredi, réduire les déplacements des...

Ces articles devraient vous intéresser :

Obsèques d’Abdelaziz Barrada : Lekjaa et les joueurs marocains brillent par leur absence

Une vague d’indignation a déferlé sur les réseaux sociaux après les funérailles de l’ancien international marocain Abdelaziz Barrada.

Mort de Naïma Samih : le Maroc perd une grande chanteuse

Naïma Samih, figure majeure de la chanson marocaine, est décédée ce samedi matin à l’âge de 72 ans des suites d’une longue maladie.

Décès de Mustapha Zaari, le Maroc perd un grand comédien

Le monde du spectacle marocain est en deuil. Mustapha Zaari, acteur emblématique du théâtre et de la télévision, s’est éteint mardi à Casablanca à l’âge de 79 ans.

Amine Adli perd sa maman, la FRMF présente ses condoléances

Amine Adli est frappé par un énorme malheur. L’attaquant des Lions de l’Atlas et du Bayer Leverkusen vient de perdre sa maman.

Hassan II, 25 ans après sa mort : une légende toujours vivante

25 ans après son décès, le roi Hassan II reste une figure centrale dans l’imaginaire collectif marocain. En témoignent les vidéos documentant ses discours et conférences de presse qui cumulent des millions de vues sur YouTube, Facebook et X...

Mort de Mohamed Benaïssa : le Maroc perd un grand homme politique

Mohammed Benaïssa, ancien ministre des Affaires étrangères et président du Conseil communal d’Assilah, est décédé dans la nuit de vendredi à l’âge de 88 ans. Son décès fait suite à une longue bataille contre la maladie.

Une nouvelle attaque de sanglier mortelle au Maroc

Une jeune femme a été tuée par un sanglier la semaine dernière dans la province d’Al Haouz. Elle a succombé à ses blessures malgré sa prise en charge dans une clinique.

Mort de Kaoutar Boudarraja : le Maroc en deuil de son animatrice star

L’animatrice, journaliste et mannequin marocaine Kaoutar Boudarraja est décédée des suites d’une maladie à l’âge de 40 ans. La nouvelle a été officiellement confirmée par ses proches.

Lalla Latifa : le palais royal réagit à l’utilisation de fausses photos

Le ministère de la Maison royale, du Protocole et de la Chancellerie met en garde contre l’utilisation de fausses photos de la princesse Lalla Latifa, veuve de feu Hassan II et mère du roi Mohammed VI décédée samedi à l’âge de 78 ans.

Maroc : l’épineux problème des cimetières

Face à une crise grandissante liée à l’espace des cimetières au Maroc, Ahmed Toufiq, le ministre des Habous et des Affaires islamiques, a abordé, ce lundi, la problématique devant la Chambre des représentants.