Gibraltar rejoindra probablement l’espace Schengen, après la phase transitoire du Brexit fixé au 1ᵉʳ février. L’objectif est de garantir la liberté de mouvements à sa frontière avec l’Espagne.
"Nous avons parlé de ça avant le Brexit", a déclaré le ministre en chef de Gibraltar, Fabian Picardo, dans une interview accordée à le Rocher, faisant ainsi allusion à la possibilité de Gibraltar d’entrer dans l’espace Schengen.
À en croire le ministre, le Royaume-Uni n’a jamais manifesté sa volonté de rejoindre l’espace Schengen. Toutefois, il est persuadé que, si Gibraltar marque son entrée dans cet espace, "ce serait positif". "Cela a-t-il un sens pour l’UE que 2,5 miles carrés à l’extrémité sud de la péninsule, ne soient pas accessibles aux citoyens européens ? Je ne le crois pas", a-t-il laissé entendre. Pour lui, passer sans anicroches à la frontière est dans l’intérêt de l’enclave et de quelque 30 000 habitants comme des Espagnols qui y sont en situation de travail.
Environ 14 000 travailleurs, en grande majorité des Espagnols, mais aussi des ressortissants de toutes nationalités établis en Espagne, traversent la frontière chaque jour pour rallier Gibraltar en raison des nombreuses offres d’emploi disponibles dans cette région.
"Regardez d’autres micro-Etats en Europe, ils bénéficient de la liberté de circulation dans Schengen, même s’ils ne sont pas totalement intégrés dans le système d’échanges d’informations. Tout cela sera pris en compte dans les négociations qui vont s’ouvrir", a rassuré Fabian Picardo.
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