La Hadra, l’héritage marocain que l’Algérie veut voler

L’Algérie tente de s’approprier d’autres arts marocains notamment la « Hadra », une musique empruntée aux rituels soufis, qui à l’origine était jouée uniquement dans des cercles privés et fermés.

Après les habits traditionnels (caftan) et la gastronomie marocaine, l’Algérie veut s’approprier d’autres arts marocains pour les inscrire au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le musicien El Ghaouti Ibrahimi affirme avoir « reçu des informations de la part d’Algériens sur des plans minutieusement établis par le régime algérien pour s’approprier de nouveaux types d’art parmi lesquels on trouve la « Hadra » connue sous les noms d’incantatrices, de tambourineuses ou de Fkihates », rapporte le quotidien arabophone Assabah. Selon le régime algérien, la Hadra est algérienne, et elle s’est répandue dans le pays au cours du XIIᵉ siècle. Une pure falsification de l’histoire. Selon El Ghaouti Ibrahimi, la « Hadra » trouve sa source dans la ville d’Oujda depuis des lustres.

Il a rappelé que les « Marocaines se dirigeaient vers une zaouïa, ‘Souk Laghzal’, pour pratiquer ce rituel soufi. De plus, des recherches neutres montrent que les débuts de l’apparition des arts d’incantation au Maroc datent du milieu du VIIᵉ siècle de l’hégire, avant de se développer sous le règne des Mérinides en passant par les Wattassides et les Saadiens, en arrivant à la dynastie alaouite. Depuis 2013, le Maroc organise un festival international de la Hadra féminine à Essaouira, au cours duquel des ensembles féminins jouent cette musique.

Face à la tentative d’appropriation algérienne, El Ghaouti Ibrahimi appelle les responsables marocains à défendre l’art marocain.