L’AMDH exige la libération immédiate de Hajar Raïssouni

5 octobre 2019 - 08h20 - Maroc - Ecrit par : S.A

L’Association marocaine des Droits humains (AMDH) s’est penchée sur les déclarations de la journaliste lors de son procès, notamment, concernant « la torture subie » lorsqu’elle était en détention provisoire, et exige sa « libération immédiate ».

Les chefs d’accusation contre la journaliste Hajar Raïssouni se sont mués « en un acte d’accusation pour ceux qui l’ordonnaient, car ils ont été déclarés de force, sans le consentement de Hajar Raïssouni », fustige l’Association marocaine des Droits humains (AMDH). Pour elle, la journaliste a été victime de dispositions juridiques « injustes ».

L’Association a rappelé que Raïssouni avait déclaré avoir « été exposée à des pratiques dégradantes et humiliantes, criminalisées par la loi, par les deux médecins assignés par la police, avec la bénédiction du Procureur général ».

Selon l’AMDH, le procès ne remplissait pas les conditions et les garanties d’un procès équitable et de la présomption d’innocence. Pire, « les verdicts sont contraires à la loi et à la réalité [...] et les arguments avancés au cours du procès réfutent toutes les allégations de l’accusation initiale », a fait remarquer l’Association.

Elle a par ailleurs qualifié ce procès de « mobilisation du pouvoir judiciaire pour intimider et exercer des représailles contre les journalistes qui ne lui sont pas loyaux ».

Fort de ces constats, l’AMDH que préside Aziz Ghali exige la « libération immédiate » ainsi que de toutes les personnes condamnées dans le cadre du procès.

De même, elle réclame l’ouverture d’une enquête sur cette affaire d’« avortement illégal » qui, selon elle, constitue des « violations flagrantes des droits » des personnes impliquées.

Le 30 septembre, la journaliste Hajar Raïssouni et son fiancé soudanais ont été condamnés à une peine d’un an d’emprisonnement ferme.

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