Pour avoir participé aux activités d’un réseau de blanchiment de l’argent de la drogue, 18 prévenus ont été jugés le 14 octobre à Marseille. Ils écopent de peines allant de 3 à 10 ans de prison.
Les personnes condamnées appartiennent à un réseau très actif. Au total, 310 transactions, d’un montant global de 70 millions d’euros, ont été recensées par l’accusation, entre août 2015 et novembre 2016, rapporte Le Figaro.
Ces transactions résultent de sommes collectées auprès de trafiquants de stupéfiants, de remises d’argent opérées en France ou de transports de fonds vers l’Espagne, destinés au paiement des fournisseurs.
Au cours du réquisitoire, les deux procureurs se sont succédé pendant 8 heures. A en croire le Procureur Etienne Perrin, ce réseau de blanchiment aurait manipulé “des sommes correspondant à 100 tonnes de résine de cannabis” pendant quatre mois de transactions.
Dirigé au Maroc par un homme d’affaires influent, d’ailleurs recherché, le réseau se développe, à en croire l’accusation, selon le système de l’hawala, qui fonctionne sur la base de la confiance des agents de change.
Ainsi, depuis la France, en passant par la Belgique, les sommes, collectées selon les “règlements transfrontaliers sans déplacement physique” d’argent, atterrissent à Dubaï, aux Emirats Arabes Unis où elles sont introduites dans le système bancaire classique, détaille la même source quant au fonctionnement du réseau.
Plusieurs membres du réseau ont écopé de lourdes peines. C’est le cas d’Abdelkarim Daoudi, principal collecteur auprès des réseaux de stupéfiants implantés partout en France, qui écope de 10 ans de prison.
Ce garagiste de Grande Synthe (Nord) aurait collecté à lui seul près de 50 millions d’euros.
Pour sa part, Mohamed Bouknouch, 69 ans, a été également condamné à 10 ans de réclusion. Gérant d’une petite épicerie installée dans le quartier des Batignolles à Paris, il a géré plusieurs millions pour le compte du réseau.
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