Dans une interview, Hervé Renard, sélectionneur de l’équipe de France féminine et par ailleurs ancien coach de l’équipe nationale masculine du Maroc, s’exprime sur la progression spectaculaire du Maroc dans le foot féminin. Pour leur première participation, les Lionnes de l’Atlas ont atteint les huitièmes de finale du Mondial 2023 qui s’est déroulé en Australie et en Nouvelle-Zélande avant de se faire éliminer par les Bleues.
Comment expliquer la progression spectaculaire du Maroc dans le foot féminin ? « C’est une volonté de la Fédération (royale marocaine de football) et du président Fouzi Lekjaa qui a démarré en 2016. J’étais en plein dedans. J’ai un de mes adjoints, David Ducci, qui était à la Direction Technique Nationale marocaine et qui s’occupait du football féminin. Il s’entraînait de très bonne heure le matin. Les entraînements étaient à 6h30 », assure Hervé Renard dans interview accordée à RFI. Il expliquera qu’ils ont démarré comme ça, avec des joueuses qui n’étaient certainement pas au niveau de ce qu’elles sont aujourd’hui.
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« Ils ont su ratisser aussi des joueuses binationales, donc ça travaille. Aujourd’hui, ils ont remplacé le coach Pedros par celui qui a réussi à gagner le titre de champion du monde, ce n’est pas par hasard », a ajouté l’ex-sélectionneur de l’équipe nationale masculine du Maroc, soulignant que la Fédération royale marocaine de football « a des objectifs très élevés ». « Ce qu’on a vu à la Coupe du monde 2023, ce n’est qu’un simple aperçu de ce que va être le football féminin marocain dans les années à venir parce qu’ils vont beaucoup progresser et ça ne sera plus l’équipe qu’on a vu lors de cette dernière Coupe du monde », est-il persuadé.
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Le technicien français estime par ailleurs que la première Coupe du monde que l’Afrique remportera pourrait être une Coupe du monde féminine. « Mais elle peut être masculine également. Il y a des équipes qui se rapprochent », a-t-il dit, notant que « le niveau est tellement élevé que gagner une compétition mondiale, c’est très difficile. » Revenant sur la percée historique des Lions de l’Atlas au Mondial Qatar 2022, il dira : « Maintenant pour le Maroc, être demi-finaliste d’une Coupe du monde, je pense que le mot ‘exceptionnel’ n’est même pas assez fort. »