Le Maroc refuserait-il l’aide de l’Espagne ?

6 octobre 2021 - 11h00 - Espagne - Ecrit par : P. A

Le Maroc pourrait ne pas accepter l’aide de l’Espagne d’un montant de 30 millions d’euros destinée à lutter contre l’immigration clandestine.

Le Maroc n’a toujours pas confirmé officiellement qu’il accepte les 30 millions d’euros que le gouvernement espagnol lui a alloués au titre d’aides directes dans le cadre de la lutte anti immigration, indiquent des sources proches du dossier à La Razón. Le royaume a encore jusqu’au 8 octobre pour communiquer aux autorités espagnoles un compte bancaire sur lequel les fonds seront transférés. Mais selon toute vraisemblance, et pour des raisons inconnues, l’aide pourrait être refusée. Des sources gouvernementales espagnoles ont confirmé l’information, espérant que le prochain gouvernement marocain saura faire la part des choses. Côté marocain, aucun commentaire n’a été fait à ce sujet, confient des sources marocaines consultées par le même journal.

À lire : L’Espagne justifie l’octroi de l’aide au Maroc

Pourtant, le Conseil des ministres espagnol a approuvé depuis mai dernier l’aide en question, en pleine crise diplomatique avec le Maroc, ouverte après l’entrée en Espagne du chef du Front Polisario, Brahim Ghali. Mieux, ce montant a été inscrit au budget général de l’État, contrairement à l’année 2019 où l’Espagne avait octroyé une aide 32 millions d’euros au Maroc sans l’inscrire au préalable dans le budget.

À lire : L’Espagne a accordé plus de 100 millions d’euros d’aide au Maroc entre 2014 et 2019

L’aide approuvée en mai est destinée à l’exécution des dépenses liées à la surveillance des frontières, à l’entretien du matériel et aux paiements du personnel. Le ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, insistait sur le fait que cette aide ne concerne pas que le Maroc. D’autres pays comme la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Mauritanie, le Sénégal et la Tunisie, avec lesquels l’Espagne entretient de bonnes relations en matière de contrôle des flux migratoires, en ont aussi bénéficié.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Immigration clandestine - Espagne - Coopération

Aller plus loin

La police espagnole demande l’aide de la police marocaine

L’Espagne demande au Maroc de reprendre la collaboration policière, suspendue en réaction à l’accueil de Brahim Ghali en Espagne, en raison de l’organisation de l’Euro qui va...

Coopération migratoire : l’Espagne dément l’aide matérielle au Maroc

Le gouvernement espagnol dément que des subventions au Maroc ont été prévues au budget de l’État et même approuvées depuis le début de l’année dernière dans le cadre de la...

Immigration : l’efficacité de l’aide européenne au Maroc en question

L’Espagne octroie chaque année 30 millions d’euros d’aide au Maroc, en plus des plus de 300 millions d’euros d’aide dont le royaume bénéficie de l’Europe pour lutter contre...

L’Espagne a accordé plus de 100 millions d’euros d’aide au Maroc entre 2014 et 2019

Le Maroc a bénéficié de plus de 100 millions d’euros d’aide de la part de l’Espagne entre 2014 et 2019. Des aides qui ont servi à moderniser les institutions du royaume et à...

Ces articles devraient vous intéresser :

Les Marocains parmi les plus expulsés d’Europe

Quelque 431 000 migrants, dont 31 000 Marocains, ont été expulsés du territoire de l’Union européenne (UE) en 2022, selon un récent rapport d’Eurostat intitulé « Migration et asile en Europe 2023 ».

Ouverture exceptionnelle de la frontière entre le Maroc et l’Algérie

La frontière entre l’Algérie et le Maroc a été exceptionnellement ouverte cette semaine pour permettre de rapatrier le corps d’un jeune migrant marocain de 28 ans, décédé par noyade en Algérie.

Un réseau familial marocain démantelé dans le Lot-et-Garonne

Les gendarmes de la Brigade de recherches de Bouliac ont démantelé un réseau d’exploitation d’ouvriers agricoles. Six personnes ont été mises en examen jeudi 12 décembre, dont un couple de Marocains placé en détention provisoire.