Immobilier : les Marocains de Belgique démarchés chez eux

17 février 2009 - 12h44 - Belgique - Ecrit par : L.A

Grand rush au Salon de l’immobilier marocain à Bruxelles, le SMaBxl. L’évènement, qui en est à sa troisième édition, a affiché complet dès le premier jour de son ouverture. Les organisateurs parlent de plus de 35.000 visiteurs. Durant trois jours, du 12 au 15 février, les stands ont été pris d’assaut par des visiteurs venus découvrir les nouveautés de l’immobilier au Maroc et s’enquérir des opportunités d’acquérir un logement au « bled ».

Selon des exposants, également plus nombreux cette année, beaucoup viennent avec la décision ferme d’acheter. « C’est une caractéristique relevée dès la première édition et qui s’est confirmée au cours des éditions suivantes », note Lotfi Chelbat, commissaire du Salon et président de la Chambre de commerce belgo-marocaine, organisatrice du Salon.

Crise ou pas, l’offre immobilière au Maroc continue de séduire. « Vu de Bruxelles, le marché de l’immobilier marocain se comporte beaucoup mieux que vu de l’intérieur », relève Hamid Faridi, directeur de communication de Jet Sakane. Mais il faut dire que, pour cette édition, soulignent des exposants, les organisateurs ont mis le paquet sur la communication avec une campagne multicanale bien ciblée. Pour leur part, les exposants ont mis l’accent sur les produits de moyen de gamme. Avec des prix oscillant entre 300.000 et 500.000 DH, les exposants se veulent plus agressifs. Dans un contexte de crise et de baisse du pouvoir d’achat, certains promoteurs confient avoir consenti un effort sur les prix.

Autre argument de séduction : une offre diversifiée et multiple, tant par l’emplacement des produits, leur standing que par les conditions de vente. Normal, vu la composition de la diaspora marocaine en Belgique (générations, origines, niveaux socioéconomiques…), les attentes sont très variées. Mais, selon des exposants, ce sont surtout les appartements de moyenne superficie qui sont les plus demandés. Relativement jeunes, les visiteurs, qui viennent souvent en couple, recherchent, en effet, un « chez soi » au Maroc.

Au fil des éditions, ils ont bien mûri leur décision et viennent pour plus de précisions et de détails sur le projet qui les intéresse. Et curieusement, soulignent des exposants, malgré le contexte de crise, les prix ne semblent pas constituer un frein. D’ailleurs, des visiteurs interrogés estiment les niveaux affichés « plutôt corrects », notamment pour le moyen de gamme que pour les villas économiques. En revanche, ils s’enquièrent des délais de livraison qu’ils souhaitent plus courts, maximum 12 mois.

En revanche, leur intérêt pour l’auto-construction semble faiblir. « La demande pour les terrains nus se fait plutôt rare », affirme des exposants. Pour leur part, les projets de villes nouvelles (Tamesna, Tamensourt, …) ont également du succès. C’est en tout cas ce que l’on affirme du côté du groupe Al Omrane.

L’Oriental, le grand favori

Par région, si géographiquement l’offre couvre une bonne partie du territoire marocain (Casablanca, Mohamedia, Kénitra, Marrakech Tanger, Martil, Oujda, Nador…), en termes d’intérêt, c’est bien entendu l’Oriental qui rafle la mise avec en tête les villes de Oujda et Nador. « Bien qu’il s’agisse souvent de jeunes issus de la deuxième, voire la troisième génération, leur attachement à leur région d’origine est très fort », note Faridi de Jet Sakane. D’ailleurs, selon les organisateurs, la demande a été clairement exprimée l’année dernière de mettre l’accent sur ces villes. Ce qui explique, sans doute, le choix de mettre l’Oriental à l’honneur pour cette édition. Mais pas seulement. L’idée est aussi de marketter la région, aujourd’hui en plein essor, en présentant toutes ses potentialités et les opportunités qu’elle offre avec l’ensemble des projets lancés (technopôle, agropôle, parc industriel de Selouane…).

Source : L’Economiste - Khadija El Hassani

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Immobilier - Belgique - Salon - SMABxl

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : du changement pour l’impôt sur le revenu foncier

La loi de finances 2023 a établi un nouveau régime fiscal en matière d’impôt sur le revenu au titre des profits fonciers. Objectif, permettre aux contribuables prévoyant de céder leurs biens immeubles ou de droits réels s’y rattachant, de solliciter un...

Permis de construire : des fraudes en série au Maroc

L’Inspection générale de l’administration territoriale, en coordination avec celle du ministère de l’Aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville, veut enquêter sur des manœuvres frauduleuses liées aux...

Le rêve immobilier qui tourne au cauchemar pour de nombreux Marocains

Au Maroc, l’acquisition d’un bien immobilier est un long chemin parsemé d’embûches pour de nombreuses familles en raison des problèmes récurrents auxquels est confronté le secteur.

Immobilier au Maroc : ces logements fantômes qui aggravent la crise

De nombreux logements vacants sont recensés au Maroc. Le gouvernement d’Aziz Akhannouch travaille à trouver une solution à cette problématique.

Maroc : les salles de fêtes se plaignent de "l’absence" de mariages

Au Maroc, la fréquentation des salles de mariage a considérablement baissé cet été au point d’inquiéter plusieurs gérants.

Immobilier : le Maroc traque les fraudeurs

Le Maroc serre la vis face aux fraudeurs dans l’immobilier. Face aux importants préjudices causés à l’économie nationale par les paiements au noir, le gouvernement a décidé de passer à l’action, prévient Nadia Fettah Alaoui, ministre de l’Économie et...

Maroc : l’afflux des MRE va booster le secteur immobilier cet été

L’arrivée au Maroc cet été des Marocains du monde dans le cadre de l’Opération Marhaba, va contribuer à booster le secteur de l’immobilier.

Maroc : une école mise en vente avec ses élèves ?

Au Maroc, un agent immobilier se retrouve malgré lui au cœur d’une polémique après avoir publié une annonce de vente d’une école privée en incluant les élèves.