Immobilier : les promoteurs s’insurgent contre la multiplication des taxes

25 février 2020 - 17h00 - Economie - Ecrit par : Bladi.net

La multiplication des taxes dans le secteur de l’immobilier fait réagir les promoteurs qui appellent à la réduction de certaines d’entre elles et la suppression d’autres. Ils dénoncent l’application générale et sans condition, de la Taxe sur les terrains non-bâtis (TTNB), variant entre 4 à 20 Dh/m2 pour les zones peuplées d’immeubles, et de 2 à 12 Dh/m2 pour les zones faites de villas.

Face à la multiplication des taxes dans le secteur de l’immobilier, les promoteurs proposent un réaménagement de la TTNB, en fonction de la durée et de la superficie.

En réalité, si l’État avait institué cette taxe, c’est pour lutter contre les mouvements spéculatifs qui ont cours et qui ont pour effet, le renchérissement du prix de l’immobilier. Cependant, le paiement de cette taxe plombe la trésorerie des promoteurs, augmentant ainsi le coût de revient, qui est naturellement répercuté sur le prix de vente au client, relève La Vie Eco.

"L’immobilier est le seul secteur où la matière première (le foncier) est taxée. Aucun autre secteur d’activité n’est sévèrement taxé de la sorte", se désole un promoteur. De plus, les promoteurs sont aussi confrontés à des retards liés à l’obtention du permis de construire, ou encore à des contraintes liées au financement. Le temps de démarrage des travaux est prolongé, la machine tourne et les taxes s’accumulent. Autant de difficultés qui font signaler par la Fédération nationale des promoteurs immobiliers (FNPI), l’urgence de réaménager le mode d’imposition de cette taxe.

Cette fédération en effet, propose, entre autres, une exonération pendant 20 ans dans les villes nouvelles, et de 5 ans au lieu de 3 ans pour les parcelles de terrains de moins de 5 000 m², l’exonération de la TTNB en faveur des terrains situés dans les zones dépourvues de l’un des réseaux de distribution d’eau et d’électricité.

Par ailleurs, à côté de cette TTNB, un problème de double taxation est relevé, au niveau des droits d’enregistrement et de conservation foncière.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Immobilier - Impôts

Aller plus loin

Maroc : forte baisse des transactions immobilières

Le volume des transactions immobilières au Maroc a enregistré une baisse de 3,8 % en 2019, après une hausse de 4,8 %, l’année précédente, indiquent Bank Al-Maghrib (BAM) et...

Maroc : le marché immobilier peine à se rétablir

Les ventes immobilières au Maroc ont connu une baisse de 3,8 % à fin 2019, contrairement à 2018, où elles étaient en progression de 4,8 %.

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : les MRE font grimper les ventes immobilières

Les transactions immobilières sont en hausse au Maroc en ce début d’été, avec la forte demande des Marocains résidant à l’étranger (MRE) et notamment en Europe, qui affluent vers le royaume pour y passer leurs vacances.

L’aide au logement connait un succès auprès des MRE

Depuis son ouverture le 2 janvier, le site d’assistance pour l’aide au logement connaît un succès croissant, notamment auprès des Marocains résidant à l’étranger.

Cafés et restaurants marocains : au bord de la faillite, ils appellent à l’aide

Au Maroc, les propriétaires de cafés et restaurants dont le secteur est au bord du gouffre plaide pour un allègement fiscal. Les taxes et impôts imposés par certaines communes tuent leurs commerces.

Immobilier : voici la tendance des prix à Tanger

Pour le compte du deuxième trimestre de l’année en cours, Bank Al Maghrib a livré ses tendances sur l’immobilier à Tanger, dans son Indice des prix des actifs immobiliers.

Aides au logement au Maroc : conditions et modalités d’octroi

La ministre de l’Aménagement du territoire, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville, Fatim Ezzahra El Mansouri, a présenté vendredi, lors d’une conférence de presse au siège de son département, le processus à suivre par les...

Le Maroc veut faire payer les géants du Web

Le gouvernement marocain est préoccupé par la réglementation fiscale des géants du numérique. Dans ce sens, il propose de nouvelles obligations fiscales dans le cadre du projet de loi de Finances (PLF) de l’exercice 2024.

Maroc : le gouvernement et les syndicats divisés sur la hausse des salaires

Fin de la lune de miel entre le gouvernement et les centrales syndicales. Si la première phase des négociations s’est déroulée dans une ambiance détendue, des discordes sont apparues au cours du deuxième round sur certaines questions essentielles comme...

Immobilier au Maroc : des contraintes en série

Au Maroc, les professionnels de l’immobilier affichent peu d’optimisme quant à une reprise de leur secteur. Tant les problèmes s’accumulent pour un secteur qui ne s’est pas encore suffisamment remis de la crise sanitaire de Covid-19.

Terres soulaliyates : mise en garde du ministère de l’Intérieur

La légalisation des signatures portant sur des transferts de propriété de terres soulaliyates est « illégale » et peut donner lieu à des poursuites judiciaires, a rappelé le ministère de l’Intérieur aux présidents des collectivités territoriales.

Salaires : bonne nouvelle pour les Marocains

Le gouvernement marocain, via son porte-parole Mustapha Baitas, a annoncé une révision de l’Impôt sur le revenu (IR) avec pour objectif d’augmenter les revenus des employés et fonctionnaires.