
Face à la hausse continue des transferts de fonds des Marocains résidant à l’étranger (MRE) vers le Maroc, l’Union européenne s’apprête à prendre une directive pour réduire ces transferts via les banques marocaines implantées en Europe.
Le montant de l’investissement étranger en actions cotées est passé de 124 milliards de dirhams en 2006 à 149 milliards en 2007, soit une hausse de 20,2%. Cette augmentation s’explique principalement par la performance de 33,92% réalisée par l’indice général de la Bourse (MASI) ainsi que par de nouvelles prises de participation, dont la plus significative a été réalisée par CAM (Caja de Ahorros del Mediterraneo) à hauteur de 5% dans le capital de la BMCE. Pour dire que le montant de l’investissement étranger en actions cotées reste dominé à hauteur de 92,9% par les participations stratégiques.
A ce titre, il convient de signaler que pour dégager la part du flottant détenue par les investisseurs étrangers et les MRE, le Conseil déontologique des valeurs mobilières (CDVM) a retenu la définition selon laquelle est qualifiée de stratégique une participation qui représente plus de 4% du capital ou dont le détenteur est titulaire d’un poste d’administrateur. En pourcentage de la capitalisation boursière, les participations stratégiques ont baissé en passant de 27,7% en 2006 à 23,6% en 2007 en raison de la performance moins élevée d’une grande partie de ces participations par rapport à la performance de la Bourse en général.
Bien qu’en hausse de 25,16% en valeur absolue, la part volatile des capitaux étrangers investis à la Bourse de Casablanca et conservés au Maroc est de plus en plus faible dans la mesure où elle ne représente que 1,8% de la capitalisation boursière en 2007 contre 2% en 2006, et 4,6% en 2005.
Comparée à la capitalisation boursière, la part de l’investissement étranger dans la capitalisation boursière continue sa tendance baissière en 2007. Elle se situe à 25,4 % contre 29,8% en 2006 et 35,6% en 2005. Cette évolution n’est pas due à un désengagement mais s’explique par une performance du portefeuille en actions détenues par les étrangers, inférieure à la performance globale réalisée par la Bourse en 2007. A périmètre et à valorisation constants, la part des investisseurs étrangers demeure stable autour de 35% depuis 2005. Par ailleurs, l’analyse par nationalité révèle que la part des personnes morales françaises domine à hauteur de 71,6% l’investissement étranger en 2007 avec toutefois une légère baisse de 2,3 points par rapport à 2006.
Cette baisse résulte essentiellement de l’augmentation de la part des personnes morales espagnoles qui est passée de 6,4% en 2006 à 8,7% en 2007. En pourcentage de la capitalisation boursière, la part des personnes morales françaises représente 18,2 % en 2007 contre 22% en 2006. S’agissant du nombre des investisseurs étrangers et MRE, il est passé de 2 137 personnes en 2006 à 4 824 en 2007, soit une augmentation de 126%.
Les MRE viennent en tête avec 58% du nombre total suivis des investisseurs français avec 24%. Concernant le montant de l’investissement étranger en titres d’OPCVM, il a affiché une progression de 83% à 1.266 millions de dirhams en 2007. Durant la même période, l’actif net global des OPCVM a augmenté de 2,36% seulement. Il ressort ainsi que l’évolution de l’investissement étranger en titres d’OPCVM est nettement supérieure à l’évolution qu’a connue le montant de l’actif net global pendant la même période.Contrairement aux années précédentes, la prépondérance des MRE dans l’investissement en titres d’OPCVM s’est nettement atténuée (de 51,1% en 2006 à 27,8% en 2007) au profit des personnes morales étrangères non résidentes (de 6,8% en 2006 à 25,2% en 2007). Néanmoins,
le montant des investissements étrangers dans les OPCVM demeure insignifiant comparé au montant total du marché des OPCVM.
Source : Le Matin - Nadia Benyouref
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