Nasser Bourita : « le Maroc ne lâche pas la cause palestinienne »
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Face aux problèmes de fond, Israël doit faire l’option du réalisme, en tournant le dos à la diplomatie tactique qui l’a toujours caractérisé. Pour l’ex-ambassadeur marocain Ahmed Faouzi, c’est le passage obligé pour espérer une paix durable avec ses voisins arabes.
Assurer sa sécurité et se faire reconnaître comme nation parmi les nations, c’est la préoccupation d’Israël. Cette double préoccupation a produit une diplomatie guerrière et offensive spécifique à ce pays. De Moshe Dayan à Benny Gantz, en passant par Ariel Sharon et Yitzhak Rabin, ce sont généralement des militaires qui sont à la tête des institutions les plus importantes du pays : Primature, Défense, Services de renseignements et Affaires étrangères. De même, pour les Affaires étrangères, avec Moshe Dayan, Ehud Barak ou Tzipi Livni, cette dernière étant issue des services de renseignements. Un point commun à tous : imposer leur volonté de puissance, plutôt que trouver un terrain d’entente avec les voisins arabes, c’est-à-dire, ne rien céder, ni aux Palestiniens, ni aux pays arabes voisins, fait part Jeune Afrique.
La diplomatie israélienne, plus réactive que proactive, et plutôt encline à négocier l’établissement des relations avec les pays arabes, au cas par cas, jamais collectivement, répond souvent à des stimuli extérieurs, prompte à revenir à ses vieilles habitudes. La signature des accords d’Oslo en 1993, initiés d’abord par la société civile israélienne, et non par l’administration, puis, vite abandonnés par les gouvernements de droite qui se sont succédé, en est une illustration.
Même si une partie de la diaspora n’adhère pas forcément à la politique de la droite au pouvoir, particulièrement vis-à-vis des Palestiniens, la force de la diplomatie israélienne repose sur l’implication de celle-ci et le soutien inébranlable des États-Unis, aussi bien sous les démocrates que sous les républicains.
Miser sur les divisions entre sunnites et chiites pour créer un semblant d’unité israélo-arabe ne peut constituer une stratégie viable à long terme, ni pour Israël, ni pour les pays arabes, tant que demeurent la question palestinienne, le statut de Jérusalem et le problème des réfugiés, clé de voûte de toute véritable paix. Même s’il est difficile d’attendre de Téhéran d’arrêter de s’immiscer dans les affaires des autres pays, les deux mondes, sunnite et chiite, qui ont coexisté à travers des siècles, peuvent encore vivre en paix, conclut le diplomate.
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