
Visa : la France et le Maroc échangent pour trouver un accord
Un mois après la décision de la France de durcir les conditions d’octroi de visas aux Marocains, les deux pays multiplient les discussions pour trouver une solution à cette crise.
L’ancien député socialiste, Julien Dray déplore la décision de la France de réduire à 50 % l’octroi des visas pour les Marocains et les Algériens et de 30 % pour les Tunisiens et le fait qu’elle ait mis « tout le Maghreb dans le même sac ».
« En mettant tout le Maghreb dans le même sac… La diplomatie française fait une grave faute à l’égard du Maroc », commente Julien Dray dans un tweet. Aussi, a-t-il rappelé que la France n’a pas félicité Rabat pour la tenue des élections législatives, communales et régionales du 8 septembre.
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Mercredi, la France a décidé de durcir l’octroi des visas pour les Marocains, les Algériens et les Tunisiens au motif que ces trois pays refusent de délivrer des laissez-passer consulaires nécessaires au retour de leurs ressortissants refoulés de France. Réagissant à cette décision, Nasser Bourita, ministre marocain des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger a démonté cet argument. Il a fait savoir que les consulats du Maroc en France ont délivré ces derniers mois près de 400 laissez-passer.
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De leur côté, les Français du Maroc ont dénoncé cette décision et appelé à son retrait pur et simple. « Nous, élus, conseillers des Français à l’étranger et membres du comité directeur de l’Association ‘Français du Monde-Adfe Maroc’ objectons qu’il s’agit d’une atteinte grave à la mobilité internationale de personnes. Nous dénonçons ce projet qui revient à porter de la confusion entre politique de circulation des personnes et politique migratoire dans le contexte pré-électoral que nous connaissons », a écrit l’association « Français du Monde-Adfe Maroc » dans un communiqué.
Aller plus loin
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La décision de la France de réduire à 50 % l’octroi des visas pour les Marocains et les Algériens et de 30 % pour les Tunisiens s’explique par les tensions entre Paris et Alger.
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