Le plan d’expansion ferroviaire séduit les investisseurs qui sont prêts à financer les projets marocains. En témoigne la réussite par l’Office national des Chemins de fer (ONCF) d’une levée de fonds.
C’est ce qu’on appelle faire du lobbying efficace. L’indien Tata prend pied au Maroc. Jusque-là, l’on savait que le groupe s’intéressait au Maroc, et particulièrement à deux secteurs : l’off-shoring et l’automobile ; mais on ne pensait pas que les intentions d’investissements allaient se concrétiser.
C’est fait. En effet, Driss Jettou devra présider aujourd’hui la signature d’une convention d’investissement entre le gouvernement et Tata Motors (via la société Hispano Maroc dont il détient une partie du capital). Cette convention porte sur la réalisation à Casablanca d’un projet de montage et d’assemblage d’autobus et d’autocars pour un montant de 225 millions de DH. Cet investissement permettra la création de 2.070 emplois directs. La capacité de production est estimée à 2.500 véhicules par an.
Pour boucler l’opération, il était nécessaire d’avoir une plate-forme de montage et d’assemblage des milliers de véhicules qui sortiront des chaînes. Ce sera fait à travers le rachat de Saïda Star. Pour démarrer la machine, cette acquisition était nécessaire, affirme une source proche du dossier. Cette même source avance 130 millions de DH comme montant de la transaction.
En coulisses, il se raconte que le travail de Driss jettou, et bien avant Mohamed Berrada (lorsqu’il était à l’OCP) et Mourad Chérif actuel patron de l’Office, a fini par payer. Ces hommes connaissent très bien les gisements à exploiter en termes d’investissements dans ces régions-là.
Mais si l’indien débarque, c’est que les opportunités sont réelles dans le secteur du transport, notamment urbain. L’engouement tient en partie à la dynamique créée par la politique des concessions.
Rappelons que Tata Motors, appartenant au holding Tata, a réalisé un chiffre d’affaires de 4 milliards de dollars en 2004. La société mère a une position de leader mondial dans plusieurs domaines, l’ingénierie, les équipements, l’énergie, les NTI, les produits de consommation et l’hôtellerie. Tata Motors, qui constitue la force de l’industrie automobile indienne avec 3 millions de véhicules, dispose d’unités d’assemblage dans plusieurs pays dont notamment la Malaisie, l’Ukraine, la Russie et l’Afrique du Sud.
L’Economiste
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