« On ne se sent vraiment Marocain que lorsque l’on est loin de son pays », nous avoue Badida en évoquant les jours qu’il a passés au Danemark, loin de chez lui, avec le seul soutien de sa volonté de travail.
Il n’oublie pas les difficultés qu’il a eues à affronter avant de devenir un homme d’affaires.
Ancien fonctionnaire au Maroc, il a, un beau jour, décidé de tout abandonner pour se rendre au Sultanat de Brunei, puis au Danemark. Comme d’autres Marocains résidents à l’étranger avant lui, Badida a dû faire la plonge dans des restaurants au Danemark, et même travailler comme vendeur itinérant pendant ses heures libres.Il a ensuite intégré l’Université de Grenoble, en France, pour en ressortir, quelques années plus tard, avec un doctorat en criminologie révélateur de son ambition et de son goût de l’aventure.« La nouvelle ère vécue par le Maroc requiert les encouragements de tous les enfants de notre pays, y compris ceux qui vivent à l’étranger », nous confie Badida, ajoutant que « chacun devrait participer, dans la mesure de ses possibilités, dans le développement général du pays ».
Cette conviction ne s’est pas traduite par des mots uniquement : Badida n’a pas oublié son pays, particulièrement attiré par l’action associative, il a envoyé dans les années 1990 un bateau chargé d’instruments médicaux (couvertures, chaises roulantes, etc.) à l’Association Chaouïa.
Pourtant, et en dépit de leur nombre, les 12.000 Marocains vivent actuellement au Danemark, en parfaite harmonie avec la population locale ne disposent pas d’une ligne aérienne directe entre le Maroc et le Danemark, beaucoup sont donc obligés de transiter par la Belgique pour rentrer au pays. Selon Mohammed Badida, la communauté marocaine au Danemark mérite bien que la RAM pense à elle…
Le Matin