Le gouvernement marocain a décidé de mettre fin à l’état d’urgence sanitaire en vigueur depuis l’apparition des premiers cas de contamination au coronavirus.
La ville de Laâyoune au Maroc n’a enregistré aucune contamination au coronavirus depuis le début de la pandémie, il y a plus de deux mois. Un statut que savourent jalousement les habitants de la capitale du Sahara marocain, qui se sentent privilégiés et touchés par une main divine.
Elle fait partie des rares villes à avoir ce statut en termes de contamination au coronavirus. Si les statistiques du ministère de la Santé font toujours apparaître quatre cas d’infection au covid-19 dans la région de Laâyoune-Sakia El Hamra, cela s’était produit depuis fin mars à Boujdour, à environ 200 km au sud de Laâyoune. Et depuis lors, tous ces patients ont quitté l’hôpital après s’être remis de la maladie. Les habitants gardent jalousement cet avantage, "tant que cela peut leur permettre de faire leurs emplettes chez l’épicier du coin, le boucher ou le marchand de légumes", précise la MAP.
Tout le monde salue le travail formidable abattu par les autorités locales, le conseil communal et la société civile. "Si notre ville n’a recensé aucun cas d’infection au coronavirus, c’est grâce à la mobilisation, de jour comme de nuit, des autorités locales, des élus et des acteurs de la société civile", affirme une militante très engagée depuis le début de la pandémie, dans la sensibilisation auprès de la population. "La population a bien compris notre message sur les dangers de la maladie et elle s’est résolue à respecter le confinement et le port du masque", déclare-t-elle.
Depuis la proclamation de l’état d’urgence sanitaire le 20 mars, les agents d’autorité se sont engagés à veiller à "la prompte exécution des décisions prévues dans le cadre de cette mesure exceptionnelle". Faire respecter le confinement, contrôler les attestations de déplacement exceptionnelles, tout en continuant à mener les missions quotidiennes de préservation de l’ordre. La tâche est épuisante pour ces agents, surtout durant le mois de Ramadan. "Après la fermeture de l’aéroport Hassan 1ᵉʳ, toutes les entrées de la ville sont strictement surveillées et les rares personnes autorisées à accéder à Laâyoune, sont placées en quarantaine", rapporte la MAP.
Plusieurs autres actions ont été menées pour garder la ville bien loin de la maladie. Mais il faut reconnaître "la discipline de la population qui a très tôt compris la nécessité d’accompagner les autorités dans les efforts consentis chaque jour". Déterminés à sauvegarder coûte que coûte cet acquis de ville exempte de contaminations, "la population de Laâyoune souhaite que sa discipline soit récompensée dans l’hypothèse d’un déconfinement par région que pourrait envisager le gouvernement", précise la même source.
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