Latifa Ibn Ziaten est actuellement au Maroc pour notamment le lancement de la 11ᵉ édition de la course pour la jeunesse et la paix. Le sport comptait beaucoup pour son défunt fils. « Entre 500 et 600 jeunes vont courir, fait-elle savoir dans un entretien à franceinfo. Ce sera très beau. Imad aimait beaucoup le sport, il faisait du football, un peu de rugby plus jeune, de la natation et un peu d’athlétisme au début. Il aimait le sport et la culture, il avait toujours un sac de sport ou un livre à la main. Cet hommage signifie beaucoup de choses pour ce grand garçon, ce grand homme que je ne pourrai jamais oublier. »
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Imad lui manque énormément. « Il est toujours présent. […] Je ne souhaite à personne de vivre cela. C’est pour ça que je me suis mise vite sur le terrain : pour qu’aucune autre mère ne souffre comme moi. Cet assassin n’a laissé que des douleurs. Il a créé la terreur, la haine et malheureusement certains Français tombent dans ce piège et quel dommage ! On doit rester solidaires, frères et sœurs, on doit protéger cette humanité et ne pas laisser cette haine grandir. »
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Avec le recul, Imad se serait dit fier du combat qu’elle mène au quotidien pour la paix au sein de l’association, IMAD pour la jeunesse et la paix qu’elle a créée en 2012. « Je n’ai jamais pensé que j’allais devenir une femme de terrain, mais j’ai réussi à sauver beaucoup de jeunes, de familles, et même des adultes en difficulté. C’est pour ça que je dois continuer. J’ai deux à trois conférences par semaine, mon agenda est très chargé, mais je ne lâche rien. Tant que j’ai la santé ! C’est une mission que j’ai aujourd’hui. Mes enfants et mon mari m’aident beaucoup. Si ce n’était pas le cas, ce serait difficile pour moi. Et j’espère que quand je n’aurai plus la force, quelqu’un reprendra le flambeau. J’ai perdu un fils, mais aujourd’hui, j’ai beaucoup d’enfants. »