Le Cameroun interessé par l’expérience marocaine en matière d’alphabétisation

Le Cameroun est interessé par l’expérience marocaine en matière de lutte contre l’analphabétisme, a affirmé, lundi à Rabat, le secrétaire d’Etat camerounais chargé de la jeunesse, M. Denis Oumarou.

Lors d’une séance de travail avec Mme Najima Ghozali, secrétaire d’Etat chargée de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle, M. Oumarou a indiqué que cette visite au Maroc lui permettra d’examiner les moyens de faire bénéficier le Cameroun de l’expérience du Maroc en matière d’éducation et des avancées réalisées en la matière en vue de lutter contre le phénomène de l’analphabétisme qui "concourt à la pauvreté et à l’exclusion".

Le Cameroun, a-t-il relevé, vient d’entamer un vaste programme d’alphabétisation qui consiste notamment en la formation d’éducateurs, en accordant un intérêt particulier à la femme en milieu rural qui compte 70 à 75 pc d’analphabètes.

Le lancement de ce programme, a-t-il ajouté, marque une renaissance dans ce domaine puisque les efforts du pays -qui compte 5 millions d’analphabètes, soit le tiers de la population- ont connu ces dernières années une certaine stagnation.

Auparavant, Mme Ghozali avait noté que les femmes au Maroc restent plus touchées par l’analphabétisme que les hommes, puisque 62 pc d’entre elles sont analphabètes, précisant que le milieu rural est pratiquement deux fois plus affecté par ce phénomène que le milieu urbain, avec 67 pc d’analphabètes chez les ruraux de plus de 10 ans, (deux personnes sur trois contre 34 pc chez les citadins).

Conscient de cet handicap qui entrave le développement du pays, le gouvernement marocain, souligne la secrétaire d’Etat, a inscrit la lutte contre l’analphabétisme et la promotion de l’éducation non formelle parmi ses principales priorités, conformément aux Hautes orientations de SM le Roi Mohammed VI.

Dans ce sens, elle a rappelé la campagne nationale d’alphabétisation baptisée "marche de la lumière" qui a été initiée par le Secrétariat d’Etat chargé de l’alphabétisme et de l’éducation non formelle avec pour objectif de réduire le taux général d’analphabétisme de 48 pc actuellement à 35 pc à fin 2004 et à moins de 20 pc à l’horizon 2010, dans la perspective de l’éradiquer à l’horizon 2015.

Elle a par ailleurs exprimé la disposition de son département à collaborer et à échanger les expériences avec le Secrétariat d’Etat camerounais chargé de la jeunesse, en particulier dans les domaines de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle.

MAP