L’hebdomadaire français Marianne (numéro 1407) a été interdit de distribution au Maroc, en raison d’un dessin caricatural jugé offensant pour le prophète Mohammad.
La formation du nouveau gouvernement au Maroc dirigé par le Premier ministre Driss Jettou est accueilli vendredi avec déception par plusieurs titres de la presse indépendante marocaine.
"Du sang neuf mais pas assez", titre L’Economiste, un influent quotidien proche des milieux d’affaires, qui publie un éditorial très sévère, estimant que le gouvernement laborieusement mis en place "fait le lit des islamistes".
Pour ce journal qui s’était réjoui de la nomination de M. Jettou, un chef de gouvernement technocrate et apolitique, la nouvelle équipe représente "les mêmes partis politiques, la même majorité élargie et encore un peu plus diluée, et pour la plupart, les mêmes hommes".
"Pendant que les partis politiques classiques cherchent la conquête du pouvoir, les islamistes ont entrepris la conquête de la société", estime L’Economiste. "Ensuite, conclut-il, le pouvoir leur échoira naturellement".
Le quotidien Aujourd’hui le Maroc se demande si en formant une équipe trop semblable à celle de son prédécesseur socialiste Abderrahmane Youssoufi, le nouveau Premier ministre n’a pas "bouffé une partie du bénéfice du changement dont il était crédité".
Ce journal fait porter la responsabilité de l’insuffisance des changements politiques aux partis marocains qui sont, selon lui, "dans un état de faiblesse, de doute, voire de déliquescence".
L’hebdomadaire La Vérité barre sa Une d’une manchette : "la déception". "Ce cabinet tant attendu constitue réellement une déception, ce n’est pas la dream team tant souhaitée", estime ce journal. La femme marocaine, avec trois ministères sur trente-sept, "y fait une entrée fort timide", note-t-il.
Les titres de la presse partisane n’avaient pas encore commenté, vendredi, la formation du nouveau gouvernement, certains titres s’étant contenté de publier la liste des ministres désignés.
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