Le Maroc poursuit sa stratégie portuaire à l’horizon 2030 avec Tanger Med comme référence. Le royaume a engagé une politique de développement de ports modernes et compétitifs.
La Chambre de commerce et d’industrie de Sète-Frontignan-Mèze (CCIS), gérante du port de Sète, mène une nouvelle opération de charme auprès des professionnels marocains.
Des représentants de cette structure, domiciliée à la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc (CFCIM), ont effectué une visite officielle au pays, du 5 au 9 février. Objectif : développer les liens économiques et accroître les échanges commerciaux entre la région de Sète et le Royaume. « Les autres ports de la région, notamment ceux de Marseille et de Barcelone, sont à la limite de l’asphyxie », a indiqué Michel Mateu, président de la CCIS. Selon lui, les différentes perspectives de développement du port et ses bonnes prestations de services font de lui une réelle opportunité.
Jean-Paul Simo, directeur général de la Chambre, a également rappelé que le port représente d’autres avantages, notamment un personnel efficace, des outils performants, une réserve foncière suffisante et des tarifs compétitifs. Plusieurs accords de partenariat ont été signés lors de cette visite notamment avec les ports de Tanger (, et de Casablanca, le Centre régional d’investissement (CRI) de Tanger et l’Association des transitaires agréés en douane au Maroc (ATADM).
Les accords avec les ports de Tanger et de Casablanca visent à instaurer un partenariat pour le développement de la coopération dans les volets formation, échange d’informations et technique. L’information de gestion, du marketing et du développement commercial figure également sur la liste des domaines de coopération entre les deux parties. Un comité de suivi et d’élaboration de plans d’action annuels à réaliser avec un calendrier précis, a été mis en place. Ces accords doivent permettre d’identifier de nouveaux créneaux de coopération et de nouvelles opportunités d’affaires.
La coopération administrative et technique entre le Port de Sète et l’ATADM, a été également renforcée lors de cette visite, grâce à un accord de partenariat, signé le 8 février à la CFCIM. Selon Rahal Rouis, président de l’Association, la convention a pour objectif de contribuer à l’amélioration des conditions de travail des transitaires marocains et français. En vertu de cet accord, les deux organismes s’engagent à se rencontrer au moins quatre fois par an pour faire le point sur le développement de leur partenariat. Un plan d’action devra être présenté pour validation lors de la visite officielle de la délégation marocaine au port de Sète prévue le dernier trimestre 2006. L’accord stipule également le développement des échanges d’informations sur l’environnement de la profession au Maroc et en France.
Le fret encore faible sur la ligne Tanger-Sète
Selon l’Office d’exploitation des ports (ODEP), la ligne Tanger-Sète présente un bilan satisfaisant, en 2005. Quelque 170.000 passagers ont emprunté cette ligne, soit une augmentation de 2,5% par rapport à l’année précédente. Le nombre de voitures s’est élevé à 64.000, également en hausse de 6,3%, par rapport à 2004. Le nombre d’autocars, lui, a évolué de 5,4% avec 155 véhicules. Le volume des échanges de marchandises reste très minime, déplore Jean-Paul Simo. « D’où notre visite qu’on espère un vrai catalyseur des échanges entre les deux ports ».
Mohamed AKISRA - L’Economiste
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