Lutte contre la pauvreté, la leçon marocaine

31 août 2010 - 23h12 - Economie - Ecrit par : Jalil Laaboudi

Au cours de ses dix dernières années, l’armada de réformes adoptées et les chantiers réalisés ont permis au Maroc d’effectuer un pas de géant. Aujourd’hui on y compte 1,7 millions de pauvres en moins.

En une décennie le taux de population pauvre au Maroc est passé de 16,2% à moins de 9%, ce qui constitue un record comparé à d’autres économies de la région, constate l’économiste Lahcen Achy dans un article paru dans le quotidien français Les Echos.

L’auteur impute ce changement significatif à une croissance démographique en baisse, aux infrastructures structurantes réalisées, à la rationalisation des revenus de la privatisation et au microcrédit qui a bénéficié à 1,3 million de personnes.
Ajoutons à cela les transferts de capitaux opérés par les Marocains résidant à l’étranger et l’adhésion des organisations de la société civile dans le processus de développement du Royaume.

Pour l’économiste du Carnegie Middle East Center à Beyrouth, le Maroc se veut un exemple à suivre pour des pays arabes comme l’Égypte ou la Syrie, dont le PIB est de respectivement de 2,8% et 1,6%, contre 3,6% par tête durant la dernière décennie.

En plus de la réforme et du renforcement du système fiscal durant les années 1980, dont les revenus atteignait jusqu’à 24% du PIB contre 15% en Égypte et 11% en Syrie, le Maroc s’est doté d’un fonds où est versé la moitié des revenus des opérations de privatisation. Ce fonds a totalisé quelques 4 milliards de dollars en 2009, argent consacrée exclusivement aux investissements publics.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Pauvreté - Développement - Inflation

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : Le secteur de la franchise en danger de mort

La fermeture en série des franchises dans les grandes villes du Maroc inquiète Mohamed el Fane, le président de la Fédération marocaine de la franchise (FMF). Il appelle l’État à soutenir ce secteur qui se meurt.

Internet au Maroc : des zones complètement oubliées

Certes, le Maroc a enregistré des avancées significatives pour garantir internet mais des défis majeurs restent à relever.

Trop chers, les Marocains se détournent des hôtels

En cette période estivale, de nombreuses familles marocaines optent pour la location d’appartements journaliers, particulièrement dans les villes côtières. Cette tendance, largement motivée par des raisons économiques, s’explique notamment par la...

TGV Kénitra-Marrakech : le Maroc lance son chantier géant

Plus qu’un projet ferroviaire d’envergure visant à moderniser le réseau de transport, la ligne à grande vitesse (LGV) reliant Kénitra à Marrakech, dont les travaux ont été lancés le 24 avril dernier à Rabat par le roi Mohammed VI, se veut un moteur de...

Maroc : le grand retour des enseignes internationales

Le secteur des malls et centres commerciaux se remet progressivement de la crise de Covid-19 et de l’inflation. Cette embellie devrait se poursuivre jusqu’en 2030.

Un coup de pouce bienvenu pour les commerçants marocains

Suite à la directive de Bank Al-Maghrib (BAM) publiée le 25 septembre 2024, qui plafonne désormais le taux d’interchange domestique à 0,65%, le Centre monétique interbancaire (CMI) a été contraint de s’aligner.

Bientôt une plateforme pour aider les MRE à investir au Maroc

Karim Zidane, ministre délégué chargé de l’investissement, de la convergence et de l’évaluation des politiques publiques, encourage les Marocains résidant à l’étranger (MRE) à davantage investir au Maroc, soulignant la nécessité pour le royaume...

Maroc : une flambée inquiétante du prix de la volaille et des oeufs

Au Maroc, les prix de la volaille et des œufs s’envolent au grand dam des consommateurs. Quelles en sont les causes ?

L’ONCF séduit les investisseurs et prépare l’avenir du rail au Maroc

Le plan d’expansion ferroviaire séduit les investisseurs qui sont prêts à financer les projets marocains. En témoigne la réussite par l’Office national des Chemins de fer (ONCF) d’une levée de fonds.

Bouteille de gaz au Maroc : vers une nouvelle flambée des prix ?

La libéralisation des prix du gaz butane se poursuit au Maroc, non sans inquiéter les ménages les plus fragiles. Après une première hausse en mai 2024, qui a porté le prix de la bouteille de 12 kg à 50 dirhams, une nouvelle augmentation de 10 dirhams...