Malgré tout : Pourquoi tant de jeunes Marocains croient en leur pays

26 juin 2025 - 09h00 - Maroc - Ecrit par : P. A

Malgré les pressions économiques et le chômage grandissant, de nombreux jeunes continuent de croire à un avenir meilleur au Maroc, tandis qu’un nombre non négligeable envisage d’émigrer.

Selon une récente étude réalisée par le réseau Afrobarometer, 73 % des jeunes Marocains estiment que le Maroc va « dans la bonne direction » et 54 % s’attendent à une amélioration de la situation économique au cours de l’année prochaine. Pour cette catégorie de jeunes « optimistes », il est encore possible de réussir sa vie au Maroc. En revanche, 28 % des sondés envisagent d’émigrer, un pourcentage en hausse par rapport à 2017. « Plus d’un jeune sur quatre affirme avoir “beaucoup” pensé à émigrer, contre seulement 20 % en 2017 », note l’étude.

Le chômage est la principale raison qui pousse les jeunes Marocains à quitter leur pays. Plus de la moitié, soit 54 %, des jeunes sondés ayant pensé même « un peu » à émigrer, ont affirmé être motivés par « la recherche de meilleures opportunités d’emploi ». 12 % ont indiqué qu’ils souhaitent immigrer pour améliorer leurs perspectives commerciales ou poursuivre leurs études (12 %), fuir la pauvreté (10 %), ou simplement voyager (4 %).

À lire : Chômage au Maroc : des chiffres qui inquiètent

34 % des enquêtés ont évoqué l’inadéquation entre la formation et le marché de l’emploi, et 18 % ont soulevé le manque d’expérience comme les obstacles majeurs à l’emploi au Maroc. 21 % des jeunes interrogés ont déclaré être à la recherche d’un emploi. L’étude précise que 20 % des jeunes ont salué les efforts du gouvernement en matière de création d’emplois.

La hausse du coût de la vie, la sécheresse et l’éducation, sont autant d’autres raisons qui motivent les jeunes à s’exiler. Seulement 14 % des sondés ont salué les efforts de l’Exécutif en vue de maintenir la stabilité des prix, révélant une insatisfaction des jeunes quant à la mise en œuvre de projets de développement impactant leur quotidien. L’étude fait savoir que 15 % des jeunes Marocains ont déclaré « penser quelque peu » à émigrer, tandis que 21 % y pensent un peu et 34 % n’y songent pas du tout.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Etude - Jeunesse - Immigration - Chômage - Emploi

Aller plus loin

Chômage au Maroc : des chiffres qui inquiètent

Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) sonne l’alarme : le marché de l’emploi marocain continue de se détériorer sous l’effet persistant de la sécheresse.

Maroc : 7 salariés sur 10 recherchent un nouvel emploi (Étude)

Au Maroc, 7 salariés sur 10 sont en recherche active d’emploi, selon une enquête réalisée par Boston Consulting Group (BCG) et ReKrute.com.

Au Maroc, le niveau du sous-emploi reste élevé

Bien que le taux de sous-emploi connaisse une baisse, le niveau du sous-emploi reste élevé au Maroc. C’est ce que révèle la dernière étude de la Direction des Études et des...

Maroc : 80 % des femmes et 77 % des jeunes au chômage

Le chômage prend des proportions alarmantes au Maroc. Le taux est de 80,2 % chez les femmes et de 77,2 % en ce qui concerne les jeunes, selon un récent rapport du...

Ces articles devraient vous intéresser :

Les Marocains parmi les plus expulsés d’Europe

Quelque 431 000 migrants, dont 31 000 Marocains, ont été expulsés du territoire de l’Union européenne (UE) en 2022, selon un récent rapport d’Eurostat intitulé « Migration et asile en Europe 2023 ».

Chômage au Maroc : des chiffres qui inquiètent

Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) sonne l’alarme : le marché de l’emploi marocain continue de se détériorer sous l’effet persistant de la sécheresse.

L’Europe délivre un nombre record de permis de travail aux Marocains

Eurostat, institution relevant de la Commission européenne chargée de produire et diffuser des statistiques communautaires, a dévoilé le nombre de Marocains ayant obtenu les permis de travail temporaire en 2023.

Statut d’auto-entrepreneur au Maroc : après l’euphorie, le flop ?

Lancé en 2015, le statut auto-entrepreneurs semble ne plus être une solution à l’informel et au chômage. Le bilan en est la parfaite illustration.

Les Marocains boudent le statut d’auto-entrepreneur

Malgré les incitations à l’auto-entreprenariat, les chômeurs préfèrent chercher un emploi salarié, révèle Bank Al-Maghrib (BAM) dans un récent rapport.

En fin de compte, les fonctionnaires marocains (très) bien payés

Le gouvernement marocain a revu à la hausse les salaires des fonctionnaires et agents de l’État. Younès Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, est porteur de cette bonne nouvelle.

L’Europe renforce ses sanctions commerciales contre le Maroc

L’Union européenne (UE) affiche sa détermination à utiliser pleinement les instruments de défense commerciale pour protéger son industrie et les emplois qu’elle génère du Maroc.

Royal Air Maroc recrute

Royal Air Maroc (RAM) veut recruter 96 élèves officiers pilotes de ligne afin d’accompagner sa nouvelle stratégie d’expansion. Les candidats retenus bénéficieront d’une formation rigoureuse avant d’intégrer son personnel de la compagnie.

Interdire ou réguler TikTok ? Le Maroc cherche la solution

Menacé d’interdiction aux États-Unis et en Europe, TikTok est de plus en plus décrié dans le monde. Au Maroc, des voix continuent d’appeler à l’interdiction de l’application chinoise. Mais plutôt que de l’interdire, des experts appellent à encadrer son...

Les chrétiens marocains réclament des églises

Face à la multiplication des églises informelles dans certains quartiers de Casablanca, le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit a pris des mesures pour contenir ce phénomène, dans le respect des libertés constitutionnelles. Le comité des chrétiens...