Maroc : 58 000 postes d’emploi perdus au premier trimestre
Entre le premier trimestre 2021 et celui de 2022, l’économie marocaine a perdu 58 000 postes d’emploi, malgré la reprise des activités, fortement touchées par la crise du Covid-19.
Bien que le taux de sous-emploi connaisse une baisse, le niveau du sous-emploi reste élevé au Maroc. C’est ce que révèle la dernière étude de la Direction des Études et des prévisions financières (DEPF) relevant du ministère de l’Économie et des finances, sur le sous-emploi.
Au niveau national, l’effectif de la population sous-employée a atteint plus d’un million de personnes en 2021, soit un taux de sous-emploi de 9,3 % contre 14,6 % en 2000. Certes cela représente une baisse, mais le niveau du sous-emploi reste élevé. Avec un taux moyen de 17,3 % durant la période 2007-2021, le BTP est le secteur où le sous-emploi est plus fréquent. On relève un taux de sous-emploi de 10,3 % pour les actifs occupés exerçant dans le secteur de l’agriculture, forêt et pêche contre 7,1 % pour le secteur de l’industrie (y compris l’artisanat) et 8,9 % pour les services. Le taux de sous-emploi reste presque le même, en milieu urbain (10,7 %) ou rural (10,4 %).
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D’après l’étude, le sous-emploi est massif pour certains travailleurs spécifiques tels que les jeunes travailleurs âgés entre 15 et 29 ans avec moins d’expérience professionnelle (14,4 %). S’agissant du genre, les femmes sont beaucoup plus touchées par ce phénomène, avec un taux de sous-emploi qui a atteint 17,8 % contre 9,8 % pour les hommes en 2019. « Être une femme augmente la probabilité d’être sous-employée de 4 %, en raison de son recours au travail à temps partiel pour concilier entre vie professionnelle et familiale et par sa position vulnérable en termes d’accès au marché du travail », précisent les auteurs de l’étude. Quant aux diplômés techniciens, techniciens supérieurs et cadres, ils ont le taux de sous-emploi le plus élevé (19,8 %). Les sans diplôme enregistrent, eux, 11,6 %.
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L’étude note par ailleurs que le risque de sous-emploi est quatre fois plus important chez les travailleurs exerçant dans le secteur ménages (jardinage, travailleuses domestiques…) que chez les personnes engagées dans le secteur public et semi-public.
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