Le Mans : arrestation de cinq militants d’extrême droite après un saccage

En marge d’un rassemblement royaliste visant à commémorer l’un des épisodes les plus meurtriers de la guerre de Vendée, en 1793, une cinquantaine de personnes dont certaines cagoulées ont, samedi 14 décembre, mis à sac plusieurs cafés, dont un bar gay dans le centre-ville du Mans. En tout, cinq militants d’extrême droite nés entre 1990 et 2001, originaires "de région parisienne, de Bretagne ou encore d’Angers" ont été interpellés.

"Tous les ans, le ’Souvenir vendéen’ commémore le prétendu massacre par les Républicains des Vendéens au Mans en 1793", a déclaré Christophe Counil, adjoint au maire à la sécurité. Seulement, la commémoration de cette année a dégénéré. En lieu et place d’une commémoration pacifique, la violence s’est emparée du centre-ville du Mans (Sarthe). A la manœuvre, une cinquantaine de militants d’extrême droite qui ont commis des actes de violences contre plusieurs cafés, dont un bar gay.

"Des membres du milieu traditionaliste de l’Action française ont rejoint la manifestation, ça a assez vite dégénéré, une cinquantaine de personnes dont des gens cagoulés, armés de matraques et de battes de baseball ont pris pour cible des cafés qui ne correspondent pas à leur vision du monde, tels un bar ’gay-friendly’ et un bar alternatif. Il y a eu des affrontements avec la police, les gens ont eu très peur", a raconté Christophe Counil.

"Malgré de nombreux appels des ’antifas’ à venir perturber la commémoration vendéenne, notre événement a bien eu lieu. Une centaine de types présents pour empêcher les perturbateurs...", a écrit le groupe d’extrême droite "Ouest Casual" sur sa page Facebook. Celui-ci a revendiqué les affrontements avec des militants antifascistes.