Quand le marché automobile évolue plus vite que tout le reste

12 janvier 2008 - 13h41 - Economie - Ecrit par : L.A

A plus ou moins 102.000 véhicules (toutes catégories confondues) neufs vendus en 2007, le marché automobile marocain décolle enfin. Au grand bonheur des importateurs automobile, leur secteur est enfin arrivé à maturité et devient plus que jamais susceptible d’intéresser les constructeurs eux-mêmes.

Un nouveau pas – même s’il n’a qu’une considération purement commerciale – est donc franchi dans ce secteur qui a tendance à se professionnaliser. Plusieurs indices le montrent : la diversification de l’offre, la qualité des services, la manière de communiquer, les approches commerciales (volet du financement inclus) ou encore le travail d’image en passant par la construction de nouvelles structures. De belles bâtisses qui, en guise de siège avec showroom principal, prennent parfois des allures de cathédrales. Des projets qui naissent, d’autres qui se finalisent, le tout engloutissant des millions DH d’investissement, faisant travailler des milliers de gens et faisant tourner ainsi la roue de l’économie.

Tout cela est bien et prouve que les professionnels de ce secteur agissent plus qu’ils ne parlent. Car faut-il le rappeler : il y a tout juste quelques années, les importateurs automobile n’avaient prévu d’atteindre le seuil des 100.000 ventes, qu’à l’horizon 2010. En revanche – et c’est à cela que l’on voudrait venir dans la présente chronique – , certains aspects qui touchent de près ou de loin l’automobile n’accompagnent pas, au même rythme, son développement commercial au Maroc.

Parmi les exemples que l’on n’hésitera pas de citer, celui de la qualité des carburants. Alors que dans d’autres pays, le Diesel a été totalement désulfuré, le raffineur marocain tarde encore à proposer du gasoil à très faible teneur en soufre (50 ppm). Pénalisant pour certains importateurs de voitures japonaises, dont les constructeurs restent très regardants et même intransigeants lorsqu’il est question de fiabilité.

Autre carence, infrastructurelle cette fois, la qualité des routes. Le développement du réseau autoroutier est à la fois louable, significatif et ambitieux, mais on n’est encore loin de disposer d’infrastructures aussi étendues et modernes que celles de Turquie par exemple. Mais il n’en demeure pas moins que l’automobiliste reste sur sa faim lorsqu’il roule en milieu urbain que ce soit en métropole ou dans les petites villes du Royaume. Outre des chaussées souvent dégradées, c’est leur largesse qui devient insuffisante aux flux actuels de la circulation. A cela s’ajoute la problématique grandissante du stationnement, d’autant plus que le marché et le parc automobiles sont encore amenés à croître dans les années qui viennent. Tout cela pour dire que nos ingénieurs et autres urbanistes ne devraient plus chômer.

L’Economiste - Jalil Bennani

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