Maroc : 446 tonnes de drogues saisies depuis le début de l’année, selon le ministère de l’Intérieur

À fin août 2025, les forces de police marocaines ont saisi un total de 446 tonnes de stupéfiants, dont 385 tonnes de résine de cannabis et 61 tonnes de plantes de kif, ainsi que 788 kg de cocaïne, 1,04 kg d’héroïne, et 1 259 662 comprimés de psychotropes, selon le dernier rapport du ministère de l’Intérieur.

Dans son rapport d’activités de l’année 2025 transmis au Parlement, le ministère de l’Intérieur a indiqué que « les différentes opérations ont permis de démanteler un nombre important de réseaux criminels et de saisir les moyens de transport utilisés dans leurs activités, qu’ils soient terrestres (voitures légères, camions de transport international de marchandises) ou maritimes (vedettes rapides “Go-Fast”, embarcations de plaisance, jet-skis) ».

En ce qui concerne la « réduction des superficies cultivées en cannabis illicite », le rapport précise que « dans le cadre des efforts déployés pour réduire l’offre, les services du ministère ont procédé à la réduction des superficies cultivées en cannabis illicite de 85 %, passant d’environ 134 000 hectares en 2003 à près de 20 627 hectares en 2025 », réaffirmant l’engagement du ministère à « garantir qu’aucun produit lié au cannabis ne soit orienté vers des usages illicites, afin d’assurer l’application correcte et efficace des dispositions de cette loi ».

En matière de lutte contre le trafic international de drogues, le ministère a souligné que « conformément au rôle dévolu au ministère de l’Intérieur dans la lutte contre les activités illicites transfrontalières, notamment celles liées aux stupéfiants, les services du ministère poursuivent la mise en œuvre du contenu de la stratégie nationale de lutte contre la drogue selon une approche intégrée visant à réduire l’offre par la diminution des superficies cultivées en cannabis illicite et à encourager les agriculteurs à se tourner vers des cultures licites ».

Selon le rapport, les services compétents du ministère ont réussi à « réduire la consommation par le renforcement de la surveillance et de l’étau sur les réseaux de distribution de drogues et de substances psychotropes, ainsi qu’à renforcer les aspects de la coopération internationale dans le domaine de la lutte contre les drogues et les substances psychotropes ». Le ministère s’emploie à « renforcer les capacités des organes de sécurité par la formation initiale et continue et l’échange d’expériences afin de faire face aux réseaux de trafic de drogues, y compris les nouveaux types de stupéfiants non soumis au contrôle international ».

De même, le département d’Abdelouafi Laftit travaille à « intensifier la surveillance le long des côtes et de la bande frontalière terrestre pour contrer les tentatives de trafic international de stupéfiants », et à « renforcer le contrôle dans les postes frontaliers et à moderniser leurs mécanismes de fonctionnement en adoptant des techniques de recherche et de détection avancées », conclut le rapport.