Maroc : les impayés bancaires menacent la croissance
La menace des impayés pèse sur les finances publiques. Ainsi, le PIB risque une baisse de 6,2%.
À la fin de l’année, il est probable que la Caisse centrale de garantie (CCG), principal acteur dans le suivi et la facilitation d’accès au financement au Royaume, totalise entre 85 000 et 86 000 prêts additionnels. C’est l’estimation faite par le Directeur général de la Caisse, Hicham Zanati Serghini.
Intervenant lors d’un webinaire sur le thème " Bilan 2020 et perspectives de relance au Maroc", M. Zanati Serghini, a indiqué que "dans ce contexte difficile marqué par une période de cessation d’activité sans précédent, nous terminons l’année 2020 avec 3 fois plus de ce que nous réalisons avant, soit avec 85 000 à 86 000 prêts additionnels à ce qu’on fait habituellement". Toutefois, "notre bilan reste positif" a-t-il déclaré mettant l’accent sur "la transformation de l’institution qui connaît désormais un changement radical en termes de gouvernance".
En ce qui concerne les différents mécanismes de relance proposés par la CCG, le responsable a mis en avant, le produit "Damane Oxygène", "Damane Relance", sans oublier le Fonds de garantie qui aidera les entreprises publiques, très impactées par la crise, de lever des fonds. Le Vice-président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et Président de la Commission TPE-PME, Mohamed Halal, a pour sa part insisté sur la fragilité actuelle des secteurs d’activités.
Ainsi, pour une "reprise sereine" mais surtout "certaine", "il est temps d’oublier le passé et se tourner vers l’avenir ", a soutenu M.Talal, soulignant la nécessité de conquérir de nouveaux marchés, d’instaurer un système de recherche et de développement solide…
Quant à Houda Lahrech, Principal Banker au sein de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), elle a insisté sur l’implication de son institution dans la relance, en apportant une réponse" intégrée et rapide " à la crise, rassurant que la BERD s’est assigné des priorités pour la relance économique marocaine en 2021. L’accent sera également mis sur le renforcement des portefeuilles de prêts des banques et la promotion de l’intégration commerciale et les chaînes de valeurs mondiales, a-t-elle ajouté.
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